Crise de l’énergie: Bruxelles sous pression des Etats membres

La Commission ne dispose que d’une option, politiquement délicate, pour agir à court terme sur les prix : demander à la Russie de Vladimir Poutine d’augmenter son approvisionnement en gaz
Mathieu Solal (à Bruxelles)
Slovenia EU Summit Balkans
Ursula von der Leyen  -  Sipa Press
Les faits -

Les prix du gaz néerlandais et britannique, qui font référence au niveau européen, étaient en forte baisse jeudi, après avoir grimpé de 20 % mardi et de 40 % mercredi matin. Une évolution qui intervient après les propos du vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, qui a estimé que la certification du gazoduc Nord Stream 2 pourrait permettre « d’améliorer la situation ».

La Commission européenne est attendue au tournant. Après des débats nourris au Parlement et parmi les Etats membres sur la réponse à apporter à la flambée des prix de l’énergie, Bruxelles est sous pression maximale. Pressée, notamment par Paris et Madrid, de trouver « une réponse européenne », la Commission, qui doit faire des propositions mercredi prochain, a pourtant bien peu de cartes dans son jeu. « Ce que l’Union européenne peut faire à court terme est assez limité, confirme Thomas Pellerin-Carlin, directeur du centre énergie à l’Institut Jacques Delors. Il faut avant tout s’attendre à une communication rappelant les mesures d’aides autorisées — baisses de TVA, chèque énergie, augmentation des aides sociales. Cela permettra d’éviter que certains gouvernements tapent sur l’UE pour éviter d’avoir à justifier leur inaction. »

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