Crise des migrants à la frontière biélorusse : pourquoi l’Europe est impuissante

Alors que la crise des migrants s’intensifie à la frontière polonaise, l’Union européenne n’a toujours pas trouvé la parade pour contrer le président Alexandre Loukachenko. Un manque de réaction lié à l’incapacité des 27 à parler d’une même voix.

Lundi prochain, les 27 devront décider de nouvelles sanctions contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui vise ouvertement à déstabiliser l’Union européenne. AFP/Leonid Shcheglov
Lundi prochain, les 27 devront décider de nouvelles sanctions contre le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui vise ouvertement à déstabiliser l’Union européenne. AFP/Leonid Shcheglov

    Face à la grave crise des migrants à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, l’Europe paraît une fois encore impuissante. C’est seulement lundi prochain que les 27 devront décider ensemble de nouvelles sanctions contre le régime autocratique de Minsk (le conseil de sécurité de l’ONU s’est, lui, réuni ce jeudi soir), alors que plusieurs morts de froid sont déjà à déplorer.

    Un manque de réactivité d’autant plus gênant que le président biélorusse Alexandre Loukachenko, en utilisant comme arme les milliers de réfugiés — Kurdes irakiens, Syriens, Afghans… — qu’il a sciemment fait venir du Proche-Orient afin de les projeter vers l’ouest, vise ouvertement à déstabiliser l’Union européenne. Un « terrorisme d’État », selon la Pologne qui maintient closes ses frontières face aux tentatives d’incursion, destinées à « punir » l’UE pour les sanctions infligées à la suite de sa reconduction à la présidence biélorusse grâce à un simulacre électoral.