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En Europe, un « quoi qu’il en coûte » pas si cher comparé à d’autres plans de relance

Les montants du plan de soutien à l’économie américaine, mais aussi ceux du Royaume-Uni, sont plus élevés que les dispositifs mis en place pour les pays du Vieux Continent.

Publié le 17 mars 2021 à 10h46 Temps de Lecture 4 min.

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Visioconférence entre le président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe (en haut), la présidente de la BCE Christine Lagarde (en bas à gauche) et la présidente de la Commission européene Ursula von der Leyen (en bas à droite), à Bruxelles, le 11 mars 2021.

Bruno Le Maire en a fait un slogan : « Quoi qu’il en coûte. » Rishi Sunak, son homologue britannique, l’a dit à sa façon : « Whatever it takes. » Partout à travers le monde occidental, les Etats sont intervenus de façon exceptionnelle pour soutenir les économies depuis le début de la pandémie.

Jamais des régions entières n’avaient ainsi été fermées, et jamais les gouvernements n’avaient osé payer directement les salaires de gens et fournir les liquidités des entreprises. Avant la pandémie, les caisses des Etats étaient censées être vides. De fait, en faisant tourner la planche à billets, les banques centrales américaine, européenne ou encore britannique ont pu financer presque directement une intervention sans précédent en temps de paix.

Coût total de l’opération : 14 000 milliards de dollars (environ 11 724 milliards d’euros), soit 16 % du produit intérieur brut mondial, selon le Fonds monétaire international (FMI). Un peu plus de la moitié vient des dépenses supplémentaires des gouvernements et des recettes perdues ; le reste se compte en prêts et en garanties.

Stimulus budgétaires

Ce mur de l’argent ne se répartit pourtant pas équitablement. Si les efforts sont partout sans précédents, l’Europe a dans l’ensemble moins dépensé que les Etats-Unis ou même que le Royaume-Uni. Les pays du sud de l’Europe en particulier, comme l’Espagne et l’Italie, qui sont encore échaudés par la crise de la zone euro et manque de marge de manœuvre budgétaire, sont hésitants. Le risque, comme après la crise de 2008, est que la croissance européenne marque le pas en comparaison de celle des Etats-Unis.

Le calcul exact des stimulus budgétaires est un enfer statistique, mais le FMI s’y est risqué en janvier. Il conclut que l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont des plans de soutien de l’économie d’environ 16 % du PIB. Les pays européens font beaucoup moins : 11 % en Allemagne, presque 8 % en France, 7 % en Italie, un peu plus de 4 % en Suède et aux Pays-Bas. La comparaison ne concerne que les dépenses supplémentaires, et n’inclut pas les prêts et les garanties, auxquels l’Europe a eu beaucoup plus recours que les pays anglo-saxons. Mais l’écart demeure.

« Nos propres mesures budgétaires [européennes] ne sont pas encore en place, et on en a besoin » Christine Lagarde, présidente de la BCE

Le plan de relance de 1900 milliards de dollars aux Etats-Unis, qui a été officiellement signé par Joe Biden jeudi 11 mars, va encore l’accentuer. Son ampleur est telle, avec ses fameux chèques de 1 400 dollars pour chaque Américain gagnant moins de 75 000 dollars par an, qu’il inquiète certains économistes, qui craignent la surchauffe.

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