Face à la Chine, Bruxelles et Washington renforcent leur arsenal de défense commerciale Contenu réservé aux abonnés
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A Bruxelles comme à Washington, on a pris conscience du danger que représentent l'agressivité prédatrice de Pékin et la dépendance de filières entières à des composants venus de Chine ou de Taïwan. UE et Etats-Unis cherchent à organiser un découplage progressif. Les Vingt-Sept se penchent sur la question au cours du sommet de cette semaine.
Par Solveig Godeluck, Karl De Meyer
Réunis à Bruxelles en cette fin de semaine, les Vingt-Sept se penchent sur la question des relations de l'Union avec la Chine, décrite en 2019 à la fois comme « partenaire, concurrent économique et rival systémique ». Depuis trois ans, l'équation s'est durcie et l'agressivité de Pékin a appelé des réponses législatives, côté européen comme côté américain. Une forme d'innocence a laissé place à la défiance.
« La Commission von der Leyen, entrée en fonction fin 2019, restera comme celle qui a considérablement développé l'arsenal européen de défense commerciale autonome contre les Etats tiers hostiles, sur la base des intuitions de la Commission Juncker », indique Elvire Fabry, experte ès commerce de l'Institut Jacques Delors. Aucun instrument européen ne vise certes explicitement Pékin. « Ils sont tous fondés sur un principe non discriminatoire », précise-t-elle, mais souvent la Chine est la première visée.
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