Le 30 juin, la France passera la présidence de l'UE à la République tchèque, après un mandat marqué la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron a réussi à pousser certains dossiers, sur le climat ou la défense, même si les avancées restent timides.
« S’il faut résumer en une phrase (…), je dirais que nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », annonçait Emmanuel Macron, avant le début de la présidence française de l'UE. Ses objectifs étaient ambitieux, les résultats sont plus mesurés, même si le président peut compter sur quelques victoires symboliques.
La présidence française touche à sa fin, ce jeudi 30 juin. Pendant six mois, la France a présidé le Conseil de l'Union européenne, où son rôle consistait à créer des compromis entre les Vingt-Sept États membres. Institutionnellement, ses prérogatives étaient donc limitées et le programme prévu a été bouleversé par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Marianne fait le bilan des évolutions sur les principaux enjeux.
Défense : des progrès (timides)
Les questions de défense et de sécurité ont été projetées au premier plan avec le déclenchement d'une guerre majeure aux frontières de l'UE. Dans la lignée de ses prises de position depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a tenté de plaider pour la création d'une véritable force de défense européenne. Un pas a été franchi avec l’adoption de la « boussole stratégique », le 21 mars dernier. Concrètement, c’est un plan d’action pour renforcer la politique de sécurité et de défense de l’UE, d’ici à 2030.