Fuites sur Nord Stream : qui est derrière le «sabotage» des gazoducs en mer Baltique ?

Depuis les explosions détectées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, lundi, tous les regards se tournent vers la Russie, qui nie toute responsabilité. Bruxelles a dénoncé un acte de « sabotage ». Une enquête a été ouverte, confiée à la Suède.

Selon la Première ministre danoise, les vastes fuites de gaz seraient dues à des «actes délibérés» et «pas à un accident». Reuters/Hannibal Hanschke
Selon la Première ministre danoise, les vastes fuites de gaz seraient dues à des «actes délibérés» et «pas à un accident». Reuters/Hannibal Hanschke 

    L’annonce a suscité de vives inquiétudes. Mardi, les autorités danoises et suédoises ont indiqué que les gazoducs Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l’Allemagne, avaient été touchés par des fuites inexpliquées en mer Baltique la veille. Selon la Première ministre danoise Mette Frederiksen, pas de doute, il s’agit d’« actes délibérés ». Or les inspections ne pourront être possibles que d’ici « une ou deux semaines », a estimé l’un de ses ministres, notamment en raison des vastes bouillonnements provoqués par l’échappement du gaz. En attendant, les regards se tournent vers Moscou, qui mène une guerre à l’Ukraine - ce qui provoque de fortes tensions avec l’Europe, notamment - mais réfute les accusations. Ce mercredi, le Parquet général russe a même annoncé l’ouverture d’une enquête pour « acte de terrorisme international ».

    « Il est primordial d’enquêter sur les incidents et de faire toute la lumière sur les événements », avait auparavant déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, soupçonnant pour sa part un « sabotage ». Et de prévenir : « Toute perturbation délibérée de l’infrastructure énergétique européenne active est inacceptable et entraînera la réponse la plus ferme possible. »

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