Guerre en Ukraine : la France peut-elle se passer du gaz russe ?

Le sujet du jour. Le 8 mars, Joe Biden est le premier à annoncer un embargo sur toutes les importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie. Cette énergie indispensable représente 30% de la consommation en Europe et près de 20% en France. Bruno Le Maire déclare même que cette crise énergétique est "comparable au choc pétrolier de 1973." Face à l’envolée des prix, entreprises et particuliers français redoutent les temps à venir. 

Pourquoi on en parle ? L’usine de céramique française (ex-Jacob Delafon), touchée par la hausse des prix du gaz, mettait 54 de ses salariés en chômage technique le 8 mars dernier. Peut-on réellement se passer des énergies russes ? Comment s’approvisionner autrement ? Et surtout, à quel prix ?

L'analyse. "On ne se retrouvera pas dépourvu. En France et en Europe nous avons la capacité et les moyens de nous passer immédiatement du gaz, du pétrole, du charbon et de l’uranium russes. Par contre, ça ne sera pas facile et même douloureux, notamment dans les pays les plus dépendants comme la Lettonie ou la Finlande", explique Thomas Pellerin-Carlin, directeur du Centre Energie de l’Institut Jacques Delors.

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