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Henrik Enderlein, économiste et universitaire allemand, est mort

Ardent militant de la cause européenne, il a été directeur de l’antenne berlinoise de l’Institut Jacques Delors et professeur à la Hertie School après avoir commencé sa carrière à la Banque centrale européenne à Francfort. Il est décédé le 28 mai, à l’âge de 46 ans.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 31 mai 2021 à 16h13, modifié le 31 mai 2021 à 16h39

Temps de Lecture 3 min.

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Henrik Enderlein, lors d’une conférence à Berlin, le 2 mars 2020.

Il était un pont entre l’Allemagne et la France, deux pays qu’il connaissait intimement et au rapprochement desquels il œuvra avec passion, convaincu que la relance de la construction européenne ne pouvait que passer par une coopération plus étroite entre Berlin et Paris. Directeur de l’antenne berlinoise de l’Institut Jacques Delors et professeur à la Hertie School, l’équivalent de Sciences Po dans la capitale allemande, dont il avait quitté la présidence en mars à cause d’un mélanome dont il pensait pouvoir réchapper, l’économiste Henrik Enderlein est mort à Berlin, vendredi 28 mai, à l’âge de 46 ans.

Né le 13 septembre 1974 à Tübingen, nourri de politique dès son enfance – son père fut longtemps député libéral-démocrate (FDP) du Bade-Wurtemberg avant de devenir ministre de la recherche du Brandebourg après la réunification allemande –, Henrik Enderlein découvre la France en venant y faire sa classe de 2de dans les Yvelines, avant d’y revenir, trois ans plus tard, à Sciences Po. Il y rencontrera notamment sa future épouse, Isabelle, qui deviendra une traductrice reconnue et avec laquelle il aura quatre enfants.

Diplômé de l’université Columbia, à New York, et de l’Institut Max-Planck, à Cologne, le jeune économiste commence sa carrière à Francfort, au sein de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’y reste que deux ans, de 2001 à 2003, mais y fait une rencontre déterminante : celle de l’Italien Tommaso Padoa-Schioppa, alors membre du conseil des gouverneurs de la BCE et futur ministre des finances de Romano Prodi, auprès duquel il se convainc que l’Union européenne ne peut se réduire à un marché mais que la mise en place de l’euro doit s’accompagner d’une intégration plus poussée et d’une vraie politique économique commune.

« Une vraie finesse politique »

S’il opte finalement pour une carrière académique − à l’Université libre de Berlin, à la Hertie School, dont il sera l’un des fondateurs, en 2005, puis comme professeur invité à Harvard ou à l’Institut universitaire européen de Florence –, Henrik Enderlein a cependant trop le goût de la politique pour s’en tenir totalement à l’écart.

Il en fera donc à sa façon, en homme de réseaux et d’influence. Comme en 2010, au commencement de la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro, où il inspire aux sociaux-démocrates Peer Steinbrück – ancien ministre des finances – et Frank-Walter Steinmeier – aujourd’hui président de la République – une tribune remarquée dans le Financial Times en faveur des euro-obligations.

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