La dynamique incertaine de la présidence française du Conseil de l’Union européenne
Les ministres des Finances des Vingt-Sept ont adopté mardi un accord politique sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. « C’est un pas en avant absolument considérable sur la voie de la réduction des émissions de carbone à l’intérieur de nos frontières », a réagi Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie. Le texte, qui doit à présent être négocié avec le Parlement européen, sera néanmoins gelé jusqu’à ce que les colégislateurs parviennent à avancer sur la réforme du marché carbone européen (ETS), laquelle s’annonce compliquée compte tenu des conséquences énergétiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Rien ne s’est passé comme prévu. Alors que la France avait préparé pendant de long mois une présidence du Conseil de l’UE (PFUE) vouée à mettre en exergue la vision européenne d’Emmanuel Macron et à engranger des avancées significatives sur des textes utiles politiquement dans le contexte électoral, l’urgence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie a profondément modifié le sens de cet exercice semestriel.
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