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Guerre en Ukraine - Jour 97

Le jour où la majeure partie de Sievierodonetsk est tombée sous contrôle russe

Au 97e jour de l'invasion russe en Ukraine, ce 31 mai, les forces russes ont pris ce mardi le contrôle de la majeure partie de la ville-clé de Sievierodonetsk, leur priorité actuelle dans l'est de l'Ukraine, où la situation se tend pour les forces de Kiev après plus de trois mois de combats.

Un appartement détruit lors des premiers bombardements des forces russes à Sievierodonetsk, fin février 2022.
Un appartement détruit lors des premiers bombardements des forces russes à Sievierodonetsk, fin février 2022. AFP - ANATOLII STEPANOV
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Les points essentiels :

► Les forces russes contrôlent désormais la majeure partie de Sievierodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine qu'elles pilonnent et essaient de prendre depuis des semaines, a annoncé mardi le gouverneur de la région.

► C'est près de cette ville de Sievierodonetsk qu'un journaliste français qui travaillait pour la chaîne d'information en continu BFMTV et accompagnait des civils à bord d'un bus humanitaire a été tué lundi. 

► La justice ukrainienne a identifié « quelques milliers » d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré sa procureure générale en visite à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l'est, leur priorité stratégique.

► Kiev a remporté une bataille en obtenant des Européens un embargo sur le pétrole russe. Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

► L'Ukraine affirme reprendre du terrain dans la région de Kherson, aux mains des Russes depuis le début de l'invasion, du côté des villages de Andriyivka, Lozove et Bilohirka. Cette contre-offensive intervient alors que les nouvelles autorités de la ville, désignées par le Kremlin, ont d'ores et déjà exprimé le souhait d'être rattachées à la Russie.


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20h45 : des succès militaires ukrainiens près de Kherson et Kharkiv, selon Zelensky

Le président ukrainien a assuré ce mardi dans son allocution quotidienne que les forces de son pays avaient enregistré des succès près de Kherson, dans le sud, et qu'elles avançaient dans certaines zones de la région de Kharkiv, dans l'est. « Nos défenseurs montrent le plus grand courage et restent maîtres de la situation sur le front malgré le fait que l'armée russe dispose d'un avantage important en termes d'équipements et d'effectifs », a déclaré Volodymyr Zelensky.

19h15 : Macron serait « le bienvenu » en Ukraine, assure le chef de la diplomatie

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a déclaré qu'il souhaitait voir Emmanuel Macron se rendre en Ukraine avant la fin de la présidence française du Conseil européen, ce mardi sur la chaîne française LCI. « Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l'UE, et le meilleur serait qu'il vienne avec d'autres livraisons d'armes pour l'Ukraine, voici l'aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a-t-il dit.

18 heures : La majeure partie de Sievierodonetsk à présent sous contrôle russe

Selon le gouverneur de la province de Louhansk, les forces russes contrôlent désormais la majeure partie de la ville de Sievierodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. Ils ne l'ont cependant pas encore encerlée, précise Sergiï Gaïdaï. Dans son message, publié sur Internet, il ajoute que l'intensité des bombardements russes empêche toute évacuation de civils ou tout acheminement d'aide alimentaire.

17h10 : Les Russes auraient touché un réservoir d'acide nitrique à Sievierodonetsk

Selon le gouverneur de la région Sergiï Gaïdaï, un « réservoir d'acide nitrique » d'une usine chimique de Sievierodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, aurait été « touché » ce mardi par une frappe russe. « Ne quittez pas les abris », a-t-il déclaré sur Telegram, et « préparez des masques pour le visage trempés dans une solution de soude ». Et de rappeler que l'acide nitrique pouvait notamment provoquer des lésions aux poumons ou une perte de vision.

15h50 : Réduction du pétrole russe dans l'UE, la Hongrie satisfaite du compromis trouvé

C'est une victoire pour Viktor Orbán. Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont cédé au Premier ministre hongrois. Certes, ils se sont mis d'accord pour interdire plus des deux tiers des importations de pétrole russe et mettre fin à 90% de ces dernières d'ici à la fin de l'année. Mais cela ne touchera que les importations par voie maritime. La Hongrie continuera donc à recevoir de l'or noir russe par oléoduc.

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15h30 : Suspension des livraisons de gaz russe au Danemark à partir du 1er juin 

La société énergétique danoise Ørsted a annoncé ce mardi que la livraison de gaz russe vers le Danemark serait suspendue à partir du 1er juin à 6h00 heure locale, après qu'Ørsted a refusé de régler le paiement en roubles. « Étant donné qu'il n'y a pas de gazoduc venant directement de Russie au Danemark, la Russie ne sera pas capable de suspendre directement la fourniture en gaz au Danemark et il sera donc possible pour le Danemark de s'approvisionner en gaz. Cependant, cela suppose que le gaz pour le Danemark doit être plus largement acheté sur les marchés européens du gaz », a indiqué Ørsted dans un communiqué.

14h50 : Le président français a proposé à Poutine de passer par une résolution à l'ONU au sujet de la levée du blocus d'Odessa

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi avoir proposé à Vladimir Poutine le vote d'une résolution à l'ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa afin de permettre l'exportation des céréales ukrainiennes qui y sont bloquées. « J'ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec (le chancelier allemand) Olaf Scholz samedi dernier, au président Poutine que nous prenions l'initiative d'une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération », a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

Un homme attrape un crabe alors qu'il lance sa ligne dans la mer Noire à Odessa, en Ukraine, jeudi 12 mai 2022.
Un homme attrape un crabe alors qu'il lance sa ligne dans la mer Noire à Odessa, en Ukraine, jeudi 12 mai 2022. AP - Francisco Seco

14h45 : La chargée des droits humains renvoyée du Parlement ukrainien faute de résultats

Lioudmyla Denissova, la chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a été renvoyée ce mardi, le parti présidentiel lui reprochant de n'avoir rien fait pour organiser des évacuations de civils et des échanges de prisonniers. La Rada (Parlement ukrainien) a voté mardi le renvoi de Mme Denissova, membre du parti d'opposition « Front populaire » et nommée à ce poste en mars 2018. Pavlo Frolov, député du parti du président Volodymyr Zelensky, a reproché à Mme Denissova de publier « de nombreux détails sur des crimes sexuels et viols d'enfants » sur les territoires occupés qu'elle ne « pouvait pas prouver » ce qui, selon lui, détournerait l'attention des médias internationaux des « vrais besoins » de l'Ukraine.

En pleine guerre avec la Russie, le président Zelensky procède à des renvois retentissements de responsables qui ne sont pas, selon lui, à la hauteur. Lundi, au cours d'un déplacement à Kharkiv (est), le président a limogé le chef des services spéciaux régionaux qui « ne pensait qu'à lui », alors que les autres forces de l'ordre et l'administration régionale, au contraire, « font tout pour que la victoire se rapproche ». Fin mars, M. Zelensky a rappelé les ambassadeurs d'Ukraine au Maroc et en Géorgie, ne les jugeant pas assez « efficaces » pour obtenir des armes ou des sanctions contre la Russie dans ces deux pays.

14h40 : Face à l’embargo sur le pétrole russe, de nouvelles routes alternatives voient le jour

L'embargo va forcément coûter cher à la Russie, même si depuis des mois, le pays a réussi à réorienter ses volumes vers des acheteurs alternatifs pour tenter de compenser le choc.

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14h30 : L'accord européen pour un embargo sur le pétrole russe est une « perte sèche pour les finances du Kremlin »

Dans le cadre d'un sommet européen extraordinaire consacré le 30 mai à la guerre en Ukraine, les Vingt-Sept ont annoncé un embargo sur les importations de pétrole russe. Objectif : les réduire de 90 % à la fin de l'année pour tarir le financement de la guerre menée à Kiev, avec une exception pour la Hongrie dont la dépendance aux hydrocarbures russes ne lui permet pas pour l'instant de faire autrement. Moscou a déjà répondu ce mardi matin en cessant ses livraisons de gaz aux Pays-Bas. Ce compromis va permettre d'obtenir un vote à l'unanimité et de lancer un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. Le décryptage de Thomas Pellerin-Carlin, directeur du centre énergie de l’Institut Jacques Delors.

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14h20 : Pour le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, « la Russie joue au jeu de la faim »

« La Russie joue au jeu de la faim avec le monde en bloquant les exportations alimentaires ukrainiennes d'une main et en essayant de rejeter la faute sur l'Ukraine de l'autre. L'Ukraine travaille à une opération internationale dirigée par les Nations unies, avec les marines de ses partenaires, afin de garantir une route commerciale sûre et sans risque pour la sécurité. »

14h10 : L'Ukraine a identifié « quelques milliers » d'affaires de crimes de guerre dans le Donbass 

La justice ukrainienne a identifié « quelques milliers » d'affaires de crimes de guerre dans le Donbass, a déclaré la procureure générale lors d'une conférence de presse à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l'est, leur priorité stratégique. « Nous avons identifié quelques milliers d'affaires sur ce que nous voyons dans le Donbass », a déclaré la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova lors d'une conférence à La Haye (Pays-Bas), où elle a rencontré des homologues internationaux.

13h55 : Mondial-2022/Barrage : L'Ukraine va jouer « le match le plus important de l'histoire »

L'Ukraine joue bien plus qu'une demi-finale de barrage pour la Coupe du monde, mercredi en Écosse (18h45 TU): elle défend sur une pelouse la fierté d'un pays attaqué par la Russie. Oleksandr Petrakov a essayé de s'enrôler pour défendre son pays, mais sa demande a été refusée, les autorités lui ont dit qu'il serait plus utile dans son rôle de sélectionneur en qualifiant l'Ukraine pour la Coupe du monde.

« C'est crucial de rester concentré » sur le football et d'essayer d'oublier la guerre pendant 90 ou 120 minutes, a-t-il expliqué au quotidien slovène Delo, la Zbirna s'étant préparée à Brdo pri kranju, à quelque 20 km au nord de la capitale Ljubljana. « Pendant les entraînements, l'usage des téléphones portables est strictement interdit », a ajouté le coach qui a succédé l'été dernier à Andryi Shevchenko. Les joueurs, a-t-il reconnu, « pourraient être emportés très rapidement », car « leurs pensées sont toujours entraînées ailleurs et il faut les calmer encore et encore, leurs familles sont en Ukraine, leurs amis sur le champ de bataille ». « Avant ce match contre l'Écosse, nous devons rejeter toute pensée parasite », a renchéri l'expérimenté gardien ukrainien Andriy Pyatov (37 ans) sur le site internet de sa fédération.

Mais la guerre planera inévitablement sur la rencontre. « C'est le match le plus important de notre histoire », assure à l'AFP Iryna Koziupa, journaliste pour le site sportif tribuna.com, qui couvre l'équipe nationale. « Il ne s'agit même plus de football mais d'espoir pour tous les gens en Ukraine. Ce sera un signe que la guerre ne nous brise pas », ajoute-t-elle, expliquant qu'elle va couvrir le match « depuis chez moi, devant mon laptop ».

Si l'Ukraine l'emporte, elle aura une finale à jouer au pays de Galles, dimanche (18h45), pour essayer de rallier le groupe B de la Coupe du monde, avec l'Angleterre, les États-Unis et l'Iran.

13h40 : Suivez en direct la conférence de presse après la réunion spéciale du Conseil européen

 

 

13h00 : Des Lituaniens collectent 5 millions d'euros pour offrir un drone de combat aux Ukrainiens

Plus de trois mois après le début de la guerre, les Lituaniens restent toujours mobilisés pour aider les Ukrainiens. Incités par un journaliste à l’origine de cette initiative, ils ont collecté plus de 5 millions d’euros pour acheter un drone militaire turc très efficace, rapporte notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau.

Le projet paraissait fou, réunir 5 millions d’euros en quelques jours pour acquérir un Bayraktar, un drone militaire, et ensuite le remettre à l’Ukraine pour se défendre contre la Russie. Les Lituaniens l’ont fait. C’est un événement historique pour le vice-ministre lituanien de la Défense puisque ce sont de simples citoyens qui ont collecté l’argent avec l’aide des institutions. Il est d’ailleurs déjà en Turquie pour négocier l’achat du matériel qui pourrait être opérationnel dès cet été. Dès le début de la guerre, les Lituaniens ont été nombreux à donner plusieurs millions d’euros à des associations achetant des gilets pare-balles, du matériel de thermovision pour soutenir les Ukrainiens, mais aujourd’hui un pas supplémentaire a été franchi. « C’est probablement la première fois de l’histoire que les citoyens d’un État peuvent acheter et donner des armes aussi lourdes à un autre État », a expliqué Andrius Tapinas le journaliste à l’origine de cette cagnotte. Depuis trois mois, les Lituaniens, voisins de la Russie, tirent les leçons de la guerre en Ukraine. Le drone Bayraktar pourrait lui aussi être sur leur liste des courses.

Des drones de combat turcs Bayraktar TB2, le modèle-phare de Baykar, le 16 décembre 2019, dans la partie turque de l'île de Chypre.
Des drones de combat turcs Bayraktar TB2, le modèle-phare de Baykar, le 16 décembre 2019, dans la partie turque de l'île de Chypre. © Birol BEBEK / AFP

12h40 : Les entreprises occidentales plient bagage de Russie

En prévision du sixième paquet de sanctions contre Moscou, beaucoup d'entreprises occidentales avaient déjà suspendu leurs activités début mars et désormais elles sont de plus en plus nombreuses à acter leur départ du pays.

► Découvrez notre reportage en cliquant ici

12h30 : Dernière mise à jour des renseignements de défense britanniques sur la situation en Ukraine 

12h15 : L'oléoduc Droujba, une voie importante d'acheminement de pétrole russe vers l'UE 

Les 27 membres de l’Union européenne se sont mis enfin d’accord pour un arrêt progressif d’ici la fin de l’année des importations de pétrole russe transporté par bateau. Une exemption temporaire a été prévue pour le pétrole acheminé par l’oléoduc Droujba, afin de lever le veto de la Hongrie qui assure l’essentiel de ses approvisionnements. Des discussions auront ensuite lieu pour l'extension de l'embargo aux livraisons par Droujba qui est une voie importante d’acheminement de pétrole vers les pays européens. 

Droujba, qui en russe signifie amitié, assure environ un tiers des approvisionnements européens en pétrole, et jusqu’à 65% de la consommation de la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer.  Droujba est le plus le plus long oléoduc du monde, soit 4 000 km. Il a été mis en service au début des années 1960 pour approvisionner en brut les pays d’Europe centrale, à l’époque considérés comme pays frères par l’Union soviétique. Environ un million de barils par jour y transite, soit près du dixième de la production russe. Il traverse d’abord la Biélorussie ou il se dédouble, la branche nord dessert l’Allemagne, l’Autriche et la Pologne, et la branche sud la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. Même s'ils n'y sont pas contraints, Berlin et Varsovie se sont par ailleurs engagés à arrêter leurs importations via cet oléoduc. Par conséquent, 90% des exportations de pétrole russe vers l'Union européenne seront donc arrêtées d'ici la fin de l'année. 

► Découvrez notre revue de presse internationale de ce 31 mai : L'Union européenne s'accorde enfin sur un embargo partiel sur le pétrole russe

L'oléoduc Droujba, principale voie d'importation de pétrole russe en Hongrie, à Szazhalombatta, en Hongrie, le 18 mai 2022.
L'oléoduc Droujba, principale voie d'importation de pétrole russe en Hongrie, à Szazhalombatta, en Hongrie, le 18 mai 2022. REUTERS - BERNADETT SZABO

11h45 : Frappe sur la ville de Slovyansk, dans la région du Donbass

 

Près d'un cratère devant un immeuble d'habitation endommagé après une frappe dans la ville de Slovyansk, le 31 mai 2022.
Près d'un cratère devant un immeuble d'habitation endommagé après une frappe dans la ville de Slovyansk, le 31 mai 2022. AFP - ARIS MESSINIS

 

Devant un immeuble d'habitation endommagé après une attaque dans la ville de Slovyansk, le 31 mai 2022.
Devant un immeuble d'habitation endommagé après une attaque dans la ville de Slovyansk, le 31 mai 2022. AFP - ARIS MESSINIS

 

Des militaires ukrainiens aident un homme âgé à sortir d'un immeuble d'habitation endommagé après une attaque dans la ville de Slovyansk, dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, le 31 mai 2022.
Des militaires ukrainiens aident un homme âgé à sortir d'un immeuble d'habitation endommagé après une attaque dans la ville de Slovyansk, dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, le 31 mai 2022. AFP - ARIS MESSINIS

 

11h20 : La guerre en Ukraine a un impact marginal sur la criminalité informatique, selon le cyberdéfenseur français

La guerre entre la Russie et l'Ukraine n'a eu qu'un effet marginal sur l'activité des groupes spécialisés dans la criminalité informatique dans le monde, estime Guillaume Poupard, directeur général de l'Anssi, l'agence chargée de la cyberdéfense française. « Le phénomène criminel est à mon avis impacté à la marge par le conflit » et « il ne faut pas se rassurer » et en profiter pour baisser la garde, a estimé M. Poupard, lors d'un événement sur la cybersécurité organisé par le groupe Thales à Paris.

Au début du conflit, la lutte au sein du groupe de rançongiciel Conti, entre pirates pro-russes et pirates pro-ukrainiens, avait pu laisser croire à la prochaine « disparition d'un acteur pénible », a raconté Guillaume Poupard. Mais Conti a depuis resurgi, se montrant capable « de mettre à genou un pays entier comme le Costa Rica qui vient de déclarer l'état d'urgence à cause des attaques criminelles contre son administration », a-t-il regretté.

S'agissant des attaques en provenance des États, Guillaume Poupard a noté qu'il y avait actuellement « une concentration de l'effort russe sur l'Ukraine ». Face à cette offensive, « on voit une résilience très forte de l'Ukraine, ce qui peut donner espoir », a ajouté M. Poupard. La France fournit des informations cyber à l'Ukraine mais s'attache aussi à maintenir un canal de communication ouvert avec la Russie, a par ailleurs assuré le patron de l'Anssi.

11h00 : La situation sur le terrain au 97e jour

Voici un point de la situation au 97e jour de la guerre à partir d'informations de journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.

L'Est
« La situation est ultra-compliquée. Une partie de Sievierodonetsk est contrôlée par les Russes », a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk. Les Russes « ne peuvent pas avancer librement », des combattants ukrainiens « restant toujours » dans la ville, a-t-il toutefois ajouté. « Les bombardements intensifs se poursuivent, avec de probables combats de rue dans les alentours » de la ville, estime le ministère britannique de la Défense. L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) suggère pour sa part que les Russes contrôleraient le nord-est et le sud-est de la ville et poursuivraient leur progression. Les combats font rage au sud de la ville, à Toshkivka, Ustynivka, Voronove, Borivske et Metolkine. L'institut juge aussi crédible la thèse d'une prise de contrôle russe de la rive sud de la rivière Siverskyi Donets, à l'exception de la partie qui traverse Sievierodonetsk.
Le Sud
Un premier navire commercial, chargé de métal, a quitté le port ukrainien de Marioupol, conquis par les forces russes, pour rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie, a annoncé mardi le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline. « Ce nœud de transport est très important pour le Donbass », a-t-il ajouté. « C'est un port très important sur la mer d'Azov et le seul où l'on peut transborder tous types de marchandises y compris en hiver ». Les forces ukrainiennes ont affirmé néanmoins regagner du terrain notamment dans la région autour de Kherson, ville proche de la Crimée passée sous contrôle russe début mars. « L'ennemi a quitté le village de Mykolaïvka, dans le nord de la région de Kherson », affirme un bulletin de l'armée ukrainienne.

10h40 : Le pétrole au plus haut depuis plus de deux mois après l'embargo de l'UE

Les prix du pétrole accentuaient leur hausse ce mardi jusqu'à des niveaux plus vus depuis les sommets atteints début mars, galvanisés par l'annonce de l'Union européenne parvenant finalement à un embargo sur l'essentiel du pétrole russe, après des semaines de négociations.

Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

10h25 : Un navire commercial utilise le port de Marioupol pour la première fois depuis le début de l'action militaire russe en Ukraine

 

Un navire russe, en haut à gauche, se prépare à quitter le port maritime de Marioupol, dans le territoire sous le gouvernement de la République populaire de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, mardi 31 mai 2022. C'est la première fois qu'un navire commercial utilise le port de Marioupol depuis le début de l'action militaire russe en Ukraine.
Un navire russe, en haut à gauche, se prépare à quitter le port maritime de Marioupol, dans le territoire sous le gouvernement de la République populaire de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, mardi 31 mai 2022. C'est la première fois qu'un navire commercial utilise le port de Marioupol depuis le début de l'action militaire russe en Ukraine. AP

10h00 : Kherson sous occupation russe

09h50 : La colère des soldats ukrainiens du front

Depuis plusieurs semaines, l’armée russe jette toutes ses forces pour prendre le contrôle total du Donbass, dans l’est du pays. Depuis plusieurs jours, la grande ville de Sievierodonestk est bombardée en continu par la Russie. Dans cette partie la plus active du front, située dans la région de Louhansk, l’armée ukrainienne est sur le recul. Et un mouvement de grogne est en train de naître parmi les soldats, qui se plaignent du manque de moyens et du manque de soutien de leur hiérarchie.

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Unité de soldats ukrainiens de retour de Sievierodonestk
Unité de soldats ukrainiens de retour de Sievierodonestk © Sébastien Németh/RFI

 

09h35 : Deux soldats russes condamnés à 11 ans de prison pour avoir bombardé des villages 

Un tribunal ukrainien a condamné mardi à 11 ans et demi de prison deux soldats russes accusés d'avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays. Alexandre Bobykine et Alexandre Ivanov ont été reconnus coupable de « violation des lois et coutumes de la guerre », à l'issue d'un procès qui avait commencé mi-mai près de la ville de Poltava, selon l'agence Interfax-Ukraine, précisant que les deux accusés avaient « totalement reconnu leur culpabilité et dit qu'ils se repentaient ».

09h30 : Les pertes russes selon les autorités ukrainiennes

09h15 : Moscou se dit prêt à rendre les corps de 152 combattants découverts à Azovstal

L'armée russe a découvert les corps de 152 combattants ukrainiens dans l'aciérie Azovstal à Marioupol (sud-est), et est prête à les remettre à l'Ukraine, a déclaré ce mardi le ministère russe de la Défense. Lors de leurs opérations de recherche dans l'aciérie, où s'étaient retranchés plus de 2 000 combattants ukrainiens, notamment du régiment Azov, pendant plusieurs semaines avant de se rendre aux forces russes mi-mai, « les soldats russes ont découvert un fourgon isotherme », selon le ministère. « Dans le fourgon, dont le système de réfrigération ne fonctionnait pas, étaient entreposés 152 corps de combattants et militaires des forces ukrainiennes », a-t-il ajouté, affirmant que « quatre mines » avaient été également découvertes sous les corps.

« La partie russe prévoit de rendre les corps découverts dans l'aciérie aux représentants ukrainiens », a-t-il assuré, affirmant que Moscou n'avait reçu aucune demande de la part de Kiev pour récupérer ces dépouilles. Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.

Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol, retranchés dans l'immense aciérie Azovstal, se sont rendus aux forces russes entre le 16 et le 20 mai, après trois mois d'intenses combats. Près de 2 500 combattants ukrainiens sont désormais détenus par les Russes, qui entendent les juger comme des criminels de guerre.

► À écouter aussi : «La chute du complexe Azovstal représente une victoire d'importance» pour les Russes

Capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense le vendredi 20 mai 2022, dans laquelle un soldat russe fouille un militaire ukrainien après avoir quitté l'aciérie Azovstal de Marioupol.
Capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense le vendredi 20 mai 2022, dans laquelle un soldat russe fouille un militaire ukrainien après avoir quitté l'aciérie Azovstal de Marioupol. AP

08h50 : La banque russe Sberbank assure que l'exclusion de Swift ne l'affectera pas

La principale banque russe Sberbank a affirmé mardi que son exclusion du système financier international Swift, décidée par l'Union européenne, n'aura qu'un effet limité, le groupe ayant déjà été frappé par d'autres sanctions depuis l'offensive russe contre l'Ukraine. « Nous travaillons normalement - les principales restrictions sont déjà en vigueur », écrit dans un communiqué la banque, qui était déjà visée par de lourdes mesures américaines et britanniques. « L'exclusion de Swift ne change rien à la situation pour les règlements internationaux », souligne-t-elle.

08h25 : Céréales ukrainiennes : Lavrov en Turquie le 8 juin pour « discuter de corridors sécurisés »

Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov se rendra le 8 juin en Turquie pour discuter de la mise en place de « corridors sécurisés » pour le transport des céréales ukrainiennes, a annoncé mardi son homologue turc Mevlüt Cavusoglu. « Lavrov viendra en Turquie le 8 juin avec une délégation militaire pour discuter, entre autres, de l'instauration de corridors sécurisés pour le transport des céréales. C'est la question la plus importante », a indiqué le ministre qui veut « créer un centre d'observation des corridors à Istanbul ».

► À écouter aussi : Trafic de céréales ukrainiennes, la Russie pointée du doigt

08h00 : Orban salue l'exemption obtenue à propos de l’embargo de l'UE sur le pétrole russe

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a salué ce 31 mai l'accord des 27 pays de l'UE qui prévoit une exemption pour le pétrole acheminé par oléoduc, permettant ainsi à son pays de continuer à recevoir du brut bon marché venu de Russie. Le dirigeant nationaliste bloquait depuis plusieurs semaines le projet d'embargo européen, parlant de « bombe atomique » lancée sur son économie.

Finalement, pour lever le veto de Budapest, les chefs d'État et de gouvernement réunis en sommet lundi à Bruxelles ont limité l'arrêt des importations au pétrole russe transporté par bateau, soit les deux tiers des achats européens. « Les familles peuvent dormir paisiblement, nous avons écarté l'idée la plus farfelue qui soit », a réagi M. Orban dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook. Un embargo total « aurait été insupportable pour nous (...) mais nous avons réussi à l'éviter », s'est félicité le dirigeant nationaliste, qui entretenait de bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine avant l'invasion et a depuis une position ambigüe.

07h30 : Les Russes contrôlent « une partie » de Sievierodonetsk, selon le gouverneur régional

Les forces russes contrôlent désormais « une partie » de Sievierodonetsk, ville de l'Est de l'Ukraine qu'elles pilonnent et essaient de prendre depuis des semaines, a annoncé mardi le gouverneur de la région. « La situation est ultra-compliquée. Une partie de Sievierodonetsk est contrôlée par les Russes », a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, à la tête de la région de Louhansk. Il a toutefois indiqué que les Russes « ne peuvent pas avancer librement », des combattants ukrainiens « restant toujours » dans la ville. « L'ennemi planifie une opération pour nettoyer le territoire des villages avoisinants », a encore affirmé M. Gaïdaï, disant ne pas avoir de nouvelles de trois médecins portés disparus depuis la veille.

Hier lundi 30 mai, le gouverneur avait annoncé que les forces russes avaient avancé jusqu'au centre de Sievierodonetsk, ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre aujourd'hui en grande partie détruite et désertée. La ville est bombardée depuis des semaines par les forces russes et les séparatistes prorusses qui combattent à leurs côtés. Des dizaines de civils y ont été tués.

Sievierodonetsk et sa ville jumelle de Lyssytchank sont situées à plus de 80 km à l'est de Kramatorsk, devenu le centre administratif du Donbass ukrainien depuis que les séparatistes soutenus par Moscou se sont emparés de la partie orientale de ce grand bassin houiller en 2014.

07h20 : La situation humanitaire en Ukraine continue de se détériorer à un rythme alarmant, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est un département du Secrétariat de l'ONU

 

 

07h15 : Gazprom suspend les livraisons de gaz aux Pays-Bas

Le gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu ce mardi les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra face à son refus de payer en roubles. « Gazprom a cessé totalement ses livraisons de gaz à la société GasTerra B.V. (Pays-Bas) du fait du non-paiement en roubles », a annoncé le géant russe dans un communiqué sur sa messagerie Telegram.

En réplique aux sanctions imposées par l'Union européenne à la suite de l'offensive russe en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a réclamé que les acheteurs de gaz russe de pays « inamicaux » payent en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d'être privés d'approvisionnements, en dépit de contrats prévoyant des paiements en euros ou en dollars. Le groupe GasTerra avait refusé, réclamant le respect d'obligations contractuelles et notant que des versements tels que le réclame le Kremlin présentaient « un risque de violation des sanctions élaborées par l'UE ».

Les Néerlandais dépendent de la Russie pour environ 15% de leurs approvisionnements en gaz, soit quelque six milliards de mètres cubes par an, selon le gouvernement. C'est moins que la moyenne européenne de 40%, mais comme d'autres pays européens, les Pays-Bas s'efforcent de réduire leur dépendance à l'énergie russe. La décision du géant russe de l'énergie signifie que deux milliards de mètres cubes de gaz ne seront pas fournis aux Pays-Bas d'ici octobre, avait prévenu GasTerra, ajoutant avoir « anticipé cela en achetant du gaz ailleurs ». La Russie avait déjà coupé le gaz pour la même raison à la Finlande, la Bulgarie et la Pologne.

► À lire aussi : Après l'électricité, la Russie coupe le gaz à son voisin finlandais

06h55 : En zone urbaine, l'armée russe n'est pas à son avantage

Les forces russes progressent vers le centre de Sievierodonetsk. La ville est pilonnée depuis des semaines et il s'y déroule désormais des combats de rue. La prise du Donbass reste l'objectif prioritaire de Moscou, qui a massé l'essentiel de son armée. Quant aux forces ukrainiennes, elles parviennent pour le moment à contenir l'avancée des blindés russes. 

Sievierodonetsk est une ville clé du Donbass, qui la contrôle contrôle la région et son bassin minier. Depuis plusieurs semaines, les forces russes tentent donc de l'encercler. Mais la progression est lente, car en zone urbaine l'armée russe n'est pas à son avantage. Pour prendre une ville, disent les états-majors, le ratio est de huit assaillants pour trois défenseurs et le temps qui passe ne joue en pas en faveur de Moscou, juge Dimitri Minic, chercheur à l'Institut français des relations internationales : « La progression est lente dans le Donbass. Les combats sont très durs, ce sont des combats de moyenne ou de haute intensité contre une armée ukrainienne qui est dotée d’armements de très haut niveau, de très haute technologie, quand l’armée russe, elle, aura tendance à s’approvisionner en équipement de moins bonne qualité au fil des combats. Il y aura une différence qualitative en faveur des Ukrainiens si ces derniers tiennent le Donbass et si les Russes maintiennent leur position quant à la mobilisation. Autrement dit la refuser pour l’instant. »

L'armée russe manque d'hommes. Ses unités les plus performantes sont maintenant engagées depuis près de cent jours, l'aviation militaire russe, très éprouvée également, multiplie les sorties. Elle a doublé le rythme de ses sorties, soit près de 400 par jour pour procéder à des frappes d'interdiction aux effets dévastateurs pour tenter coûte que coûte de percer le front du Donbass.

Des véhicules des forces pro-russes à Popasna, une des localités proches de Sievierodonetsk, prise par les Russes, le 26 mai 2022.
Des véhicules des forces pro-russes à Popasna, une des localités proches de Sievierodonetsk, prise par les Russes, le 26 mai 2022. REUTERS - ALEXANDER ERMOCHENKO

06h40 : L’ambassadeur français en Ukraine Étienne de Poncins s'exprime sur la mort du journaliste français 

 

 

► À lire aussi : Un journaliste français de la chaîne BFMTV tué près de Sievierodonestk

► À écouter aussi : 31 mai 2022 - Reporter de guerre

06h35 : Un premier navire commercial a quitté Marioupol pour la Russie 

Un premier navire commercial, chargé de métal, a quitté le port ukrainien de Marioupol, conquis par les forces russes, pour rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie, a annoncé ce mardi le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline. « Aujourd'hui 2 500 tonnes de rouleaux de tôle laminées sont sorties du port de Marioupol, le bateau s'est dirigé vers Rostov », écrit le chef des séparatistes prorusses de Donetsk sur sa messagerie Telegram. « Ce nœud de transport est très important pour le Donbass », souligne Denis Pouchiline. « C'est un port très important sur la mer d'Azov et le seul où l'on peut transborder tous types de marchandises y compris en hiver », explique-t-il.

Le dirigeant a par ailleurs indiqué qu'une partie des navires du port de Marioupol passerait dans la flotte commerciale de la république autoproclamée du Donetsk (DNR). « Une partie des bateaux passera sous juridiction de la DNR », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, précisant que ces navires seraient « rebaptisés ».

Situé sur la mer d'Azov, qui donne sur la mer Noire, le port de Marioupol était avant l'offensive en Ukraine du Kremlin, lancée le 24 février, le deuxième port civil le plus important d'Ukraine après celui d'Odessa. Il permettait notamment d'exporter en masse la gigantesque production ukrainienne de céréales, désormais bloquée dans le pays à cause du conflit, ce qui fait craindre une crise alimentaire mondiale.

Le Kremlin avait annoncé la conquête de Marioupol le 21 avril, après des combats qui ont laissé la ville largement détruite. Mais les derniers défenseurs ukrainiens sur place, retranchés dans l'immense aciérie Azovstal, ne se sont rendus qu'environ un mois plus tard, après quasiment trois mois de combats. Le 24 mai, l'armée russe a annoncé avoir déminé 1,5 million de mètres carrés de l'aire maritime du port, ainsi que 18 quais et 32 navires, permettant ainsi la reprise des activités portuaires. Mais Moscou a à plusieurs reprises insisté sur la levée des sanctions occidentales à son encontre comme pré-requis pour permettre la reprise des exportations de céréales.

Un militaire russe surveille une zone du port maritime de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, vendredi 27 mai 2022.
Un militaire russe surveille une zone du port maritime de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, vendredi 27 mai 2022. AP

06h25 : La crise alimentaire au menu du Sommet européen ce mardi

Les dirigeants européens ont approuvé lundi soir l'octroi de 9 milliards d'euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie. Le deuxième et dernier jour du sommet doit aborder ce mardi la transition énergétique du continent pour se passer du gaz russe, et la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine qui menace en particulier le continent africain.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi à son homologue turc Recep Tayyep Erdogan, lors d'un entretien téléphonique, que la Russie était prête à travailler avec la Turquie à la libre circulation des marchandises en mer Noire, dont « l'exportation des céréales provenant des ports ukrainiens », selon un communiqué du Kremlin.

► À lire aussi : Pétrole, Swift...: les Vingt-Sept s'entendent sur un nouveau paquet de sanctions drastiques

06h20 :  La Russie accentue la pression dans le Donbass

Kiev a remporté la bataille de l'embargo pétrolier européen, censé assécher le financement de « la machine de guerre » de Moscou, mais les forces russes continuaient ce mardi de se concentrer dans l'est de l'Ukraine, notamment autour de la ville-clé de Sievierodonetsk, dans le Donbass.

Bonjour et bienvenue dans ce direct.

 

© RFI

 

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