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« Le gouvernement de Gabriel Attal montre que la rénovation énergétique des bâtiments est loin d’être une de ses priorités »

Une vingtaine d’acteurs associatifs de l’environnement, du logement, de la solidarité, de la consommation, et d’acteurs économiques du bâtiment s’inquiètent, dans une tribune au « Monde », du « stop and go » du gouvernement, concernant la rénovation énergétique des bâtiments.

Publié le 13 mars 2024 à 07h00 Temps de Lecture 4 min.

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La France compte 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Les mauvaises performances thermiques des logements et la vétusté des équipements de chauffage gonflent leurs factures. Qu’elles renoncent à les payer ou se privent pour en limiter le montant, cette réalité quotidienne des plus modestes est intolérable.

Vu ces conditions, nous, acteurs associatifs de l’environnement, du logement, de la solidarité, de la consommation, et acteurs économiques du bâtiment, souhaitons rendre publiques nos profondes inquiétudes à la suite des dernières annonces gouvernementales des 15 février, 19 février et 8 mars, touchant la rénovation énergétique des bâtiments.

Car les mauvaises performances thermiques ont une autre conséquence : les émissions directes du secteur du bâtiment représentent aujourd’hui 18 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, et ce secteur est responsable de plus de 40 % de la consommation énergétique annuelle totale en France.

Un changement de priorité

Avec un tel contexte, aggravé par la hausse des prix de l’énergie, mettre en œuvre un vaste chantier national d’amélioration de la performance énergétique du bâti relevait de l’urgence. Lancé en janvier 2020, le dispositif MaPrimeRénov’, piloté par l’Agence nationale de l’habitat [Anah], est le principal mécanisme d’aides du secteur. En 2023, il a permis de réaliser 670 000 actions de rénovation énergétique, parmi lesquelles 70 000 rénovations globales.

Elles représentaient un budget de 2,7 milliards d’euros d’aides. En cohérence avec l’objectif de réaliser 200 000 rénovations globales en 2024, une hausse conséquente de MaPrimeRénov’ de 1,6 milliard d’euros avait été actée dans le budget 2024 adopté fin 2023. Cette enveloppe entérinait la réforme ambitieuse du dispositif voulue par le gouvernement d’Elisabeth Borne et construite avec les acteurs du secteur, comprenant notamment un recours renforcé à l’accompagnement par MonAccompagnateurRénov’.

Or, le 15 février, Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, et Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du logement, ont rencontré les représentants de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et de la Fédération française du bâtiment (FFB), demandeurs d’une simplification du parcours de rénovation des logements.

Ensemble, ils se sont mis d’accord sur trois évolutions à porter pour 2024 : limiter les obligations de recourir à un accompagnateur agréé seulement aux subventions les plus élevées ; simplifier le label « reconnu garant de l’environnement » (RGE), notamment pour les petites et moyennes entreprises ; lever les restrictions de financement concernant les gestes de rénovation simples et efficaces.

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