Le traité d’investissement Chine-Union européenne a du plomb dans l’aile

Les sanctions prises par Pékin à l’encontre de cinq eurodéputés sèment le doute sur le processus de ratification par le Parlement européen de l’accord, qui doit être lancé dans les prochains mois
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Parlement européen à Bruxelles  -  Sipa Press
Les faits -

La Chine a annoncé lundi des sanctions (interdiction de séjourner et de faire des affaires dans le pays) à l’encontre de cinq eurodéputés, deux instances européennes, trois députés nationaux, deux universitaires, un think-tank et une ONG. Ces acteurs, selon Pékin, « portent gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine et répandent malicieusement des mensonges ». Une réponse aux interdictions de visa et gels d’avoirs décidés par l’UE, visant quatre personnalités et une entité chinoises directement impliquées dans les violations systémiques des droits de l’Homme au Xinjiang.

« Notre Parlement ne peut pas accepter l’idée de ratifier un accord alors que ses membres et une de ses commissions sont sous le coup de sanctions. Impensable et inacceptable ! » s’est exclamée mardi l’eurodéputée MoDem du groupe Renew (libéral) Marie-Pierre Vedrenne. En signe de leur colère partagée, les parlementaires ont annulé la réunion du groupe de suivi sur l’accord d’investissement avec la Chine (CAI), qui devait se tenir le jour même.

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