
Jusqu’au bout, la Pologne a menacé de faire échouer les négociations. Il a fallu des heures de discussions avec ses partenaires communautaires et surtout une pression amicale, mais ferme, des Etats-Unis pour que ce pays très atlantiste lève ses objections.
Vendredi 2 décembre, Varsovie a enfin donné son accord et permis aux Occidentaux – Union européenne (UE), G7 et Australie – de finaliser le mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe qu’ils souhaitaient mettre en place. En s’engageant à ne pas acheter de pétrole russe au-dessus de 60 dollars (57 euros) le baril, ils veulent limiter les revenus de Moscou et l’empêcher, autant que faire se peut, de financer sa guerre contre l’Ukraine.
Il était temps. Washington et ses alliés du G7 souhaitaient que ce dispositif entre en vigueur lundi 5 décembre, en même temps que l’embargo sur le pétrole russe décidé par l’UE, qui suit celui instauré par les Etats-Unis, le Canada, le Japon ou l’Australie et précède de peu celui du Royaume-Uni. Ce plafond n’a pas vocation à alléger leur facture, puisqu’ils ont tous décidé de ne plus acheter d’or noir à Moscou. Mais il a été pensé pour interdire, au-dessus de ce prix plafond, aux entreprises européennes, américaines, britanniques, canadiennes, japonaises et australiennes de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance…) du pétrole russe dans des pays qui n’ont pas décidé de s’en priver, comme la Chine ou l’Inde.
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