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Les macronistes veulent remettre l’Europe à l’agenda politique

Alors qu’à Bruxelles certains s’inquiètent de la tonalité eurosceptique de la campagne française, Emmanuel Macron veut défendre l’UE en 2022 comme en 2017.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 10 novembre 2021 à 11h00, modifié le 11 novembre 2021 à 06h12

Temps de Lecture 5 min.

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Emmanuel Macron à la réunion des dirigeants de l’Union européenne, à Bruxelles, le 22 octobre 2021.

Emmanuel Macron, en 2017, a gagné l’élection présidentielle, en partie sur ses convictions européennes. A la veille du scrutin d’avril 2022, le président de la République sait que, plus que jamais, il a besoin de ces électeurs qu’il avait alors rassemblés sur cet engagement. Mardi 9 novembre, lors de son allocution télévisée, il a, une nouvelle fois, inscrit son action dans le cadre communautaire en rappelant que la France prendrait la présidence de l’Union européenne (UE) en janvier. « Les enjeux sont tels, dans le choc des puissances continentales qui se déploie sous nos yeux, que seule une entente européenne, solidaire et volontaire, peut apporter à chacun de nos pays européens, un relais et une force de frappe », a-t-il déclaré.

La future campagne d’Emmanuel Macron sera aussi une campagne pour l’Europe. Bruno Le Maire, qui était à Bruxelles lundi et mardi pour rencontrer ses homologues européens, l’a parfaitement intégré. « Après deux ans de crise, affirme aujourd’hui le ministre de l’économie, le constat est sans appel. L’Union européenne a été au rendez-vous, l’UE a été efficace, l’UE a été rapide, l’UE a été lucide [et] ce doit être un motif de fierté. »

Oubliées les critiques sur les lenteurs de la mise en place du plan de relance européen ou sur les ratés des débuts de la campagne de vaccination sur le Vieux Continent. L’heure est au bilan. « Sans l’Europe, c’était l’effondrement de l’économie », poursuit M. Le Maire, qui a si souvent fustigé les lenteurs, les blocages et les insuffisances de la construction communautaire. Avant d’ajouter : « Je martèlerai ça face à des opposants qui veulent tuer la construction européenne. »

Ne pas attiser les débats

Hormis Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) qui revendique son europhilie et Anne Hidalgo (Parti socialiste) qui est, jusqu’ici, restée discrète sur le sujet, les candidats (déclarés ou pas) à l’élection présidentielle dénoncent tous – avec plus ou moins de force – des institutions communautaires qui menacent la souveraineté nationale. Le conflit entre Varsovie et Bruxelles sur la primauté du droit européen leur a donné l’occasion de faire valoir leurs arguments.

Dans ce contexte, M. Macron veut faire la différence et représenter ces électeurs pro-européens que les autres prétendants à l’Elysée négligent. En espérant que les prochains mois ne viendront pas démentir ces vertus de l’Europe dont M. Le Maire se fait désormais le chantre et que le couple franco-allemand restera moteur, malgré le départ d’Angela Merkel. « Au sein de l’UE, va jusqu’à dire le ministre, tous les débats sont devenus constructifs. Chacun cherche une solution qui convienne aux autres. Je ne veux pas casser cet état d’esprit. »

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