Décryptage

L’Union européenne peut-elle se passer des hydrocarbures russes?

Article réservé aux abonnés
La question de la dépendance énergétique à la Russie sera au cœur du sommet des Vingt-Sept à Versailles, jeudi et vendredi. La Commission européenne a proposé de réduire des deux tiers ces importations.
par Coralie Schaub et Alice Clair, infographie
publié le 8 mars 2022 à 20h47

L’Union européenne pourrait-elle se passer des énergies fossiles russes si Moscou décidait de «couper le robinet» ? Et si oui, comment ? Après une première réponse de la Commission de Bruxelles, qui a présenté mardi des solutions pour réduire de deux tiers les importations de gaz russe de l’UE dès cette année, ces questions seront au centre du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, jeudi et vendredi à Versailles. Selon Emmanuel Macron, cette réunion, organisée dans le cadre de la présidence française de l’UE, devra prendre des décisions sur «une stratégie d’indépendance énergétique européenne».

Le sujet est devenu brûlant depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. La guerre fait flamber les énergies : les cours du pétrole, qui frisent le record atteint en 2008 (lundi, le baril de Brent de la mer du Nord a atteint 139,13 dollars) risquent encore de s’envoler avec l’embargo américain, et ceux du gaz sont du jamais-vu (345 euros le méga­wattheure lundi, contre 10 euros au cours de la décennie 2010). De quoi poser la question de la souveraineté énerg

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique

Les plus lus