Migration et asile: l’Europe de l’impuissance

Phagocytée par les dissensions entre ses Etats membres, l’Union européenne paraît incapable de résoudre l’équation migratoire qu’elle préfère déléguer aux Etats voisins en se mettant en position de faiblesse.
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Ursula von der Leyen  -  Sipa Press
Les faits -

Les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont débattu vendredi en visioconférence du pacte asile et migration proposé fin septembre par Bruxelles, sans parvenir à s’accorder sur les principes directeurs de leur future politique migratoire. Les discussions achoppent sur les questions de la responsabilité des Etats de première entrée et du mécanisme de « solidarité obligatoire » proposé par Bruxelles.

Après les grandes déclarations, le silence. Vendredi, la Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne (UE) a renoncé à organiser une conférence de presse après la réunion virtuelle des ministres de l’intérieur européens consacrée à la question migratoire. Un choix du silence lourd de sens pour Berlin, qui avait fait du sujet l’une des trois priorités de son mandat, espérant obtenir un accord des Etats membres sur les principes directeurs du Pacte asile et migration proposés fin septembre par la Commission européenne.

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