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Paris réclame une «transition» sur les règles de l’euro

Lundi à Bruxelles, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva a déclaré: «Les règles budgétaires de la zone euro doivent être réformées pour refléter la réalité postpandémique». Ci-dessus,le 2 novembre à Glasgow. Emily Macinnes/Bloomberg

La patronne du FMI soutient un assouplissement des critères budgétaires du pacte de stabilité.

Suspendues depuis le début de la pandémie, les règles budgétaires sur la dette et le déficit dans la zone euro le resteront en principe jusqu’à fin 2022. Mais la France réclame déjà une «transition» à l’issue de cette période, si un nouveau cadre budgétaire n’a pas été adopté d’ici là.

La clause de suspension d’urgence a permis l’explosion de la dépense publique au nom du «quoi qu’il en coûte». Entre-temps, le débat s’est engagé sur la réforme de ces règles fixant à 3 % du PIB le niveau de déficit des États membres de la zone euro et à 60 % leur endettement. Dès avant la crise, Emmanuel Macron les qualifiait de «débats d’un autre siècle». Or les niveaux de dettes ont depuis bondi à 100 % en moyenne dans la zone euro, 116 % pour la France ou près de 160 % pour l’Italie.

«Cramer la caisse»

La France entend faire avancer cette réforme pendant sa présidence du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre 2022. Si l’on a été longtemps prudent à Paris sur ce sujet explosif, on estime maintenant qu’il existe…

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1 commentaire
  • aditec

    le

    L'inclusion des règles de stabilité dans le traité de Maastricht n'était que l'appât pour attirer l'Allemagne dans l'euro. En réalité, la politique française n'a jamais eu l'intention d'adhérer aux règles de stabilité. La France a ignoré et sapé les règles de stabilité dès le départ. Les cultures monétaires de la France et de l'Allemagne ne correspondent pas. L'économiste suisse Charles B. Blankart a attiré l'attention sur cette idée de base en 2012 dans son essai "L'intégration européenne en allemand et en français - Une théorie de la crise de l'euro". Entre autres choses, il peut être lu sur le site Internet de la "Ökonomenstimme". La France abuse de la BCE pour s'assurer une monnaie stable et des prêts publics bon marché aux dépens de l'Allemagne. L'Allemagne, bien que premier actionnaire et preneur de risques de la BCE, n'a aucune influence sur la politique monétaire. L'Allemagne est ainsi dégradée au rang d'agent d'exécution de la France.

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