On ne s’y attendait plus. Bonn, Katowice, Madrid… Les COP sur le climat se sont enchaînées depuis l’accord de Paris en 2015, apportant des bilans aussi colorés que la grisaille des ciels d’hiver sous lesquels elles se sont déroulées. Après la COP 21, en décembre 2015, où la ferveur du consensus mondial - l’accord de Paris - a gonflé tant de poitrines de fierté, l’euphorie est vite retombée. Tout comme les ambitions des Etats, douchées en partie par la décision de Donald Trump, en juin 2017, de retirer les Etats-Unis de l’accord.
On n'attendait pas grand-chose de l'année 2020, marquée par la crise du Covid-19 et des confinements. Mais avec le sommet international organisé ce samedi, «entre 70 et 80 chefs d'Etat et de gouvernement», d'après l'Elysée, vont défiler virtuellement pour afficher leurs nouvelles ambitions. Il s'agit d'un point d'étape avant la COP 26 de Glasgow décalée, elle, à novembre 2021 pour cause de Covid. Macron devrait y évoquer la Convention citoyenne (lire page 5). «L'accord est vivant et se porte bien», se réjouit Laurence Tubiana, «architecte» de l'accord de Paris devenue présidente de la Fondation européenne pour le climat. Un optimisme partagé par la Costaricaine Christiana Figueres (lire interview pages 4-5), secrétaire exécutive de la convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques au moment de la COP 21. Son humeur résumée : «Optimiste avec une saine dose d'inquiétude.»
Les bonnes nouvelles
De