Pour sevrer l’UE de gaz russe, Bruxelles veut faire un pas de plus vers l’Union de la dette

Le financement prévu par la Commission européenne pour son plan Repower EU repose sur beaucoup d’inconnues. Mais il faudra, selon elle, trouver 220 milliards d’euros pour sortir de la dépendance vis-à-vis de Moscou «bien avant 2030»
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Commission européenne 18/05/2022 Solal
Le siège de la Commission européenne, à Bruxelles.  -  Sipa Press
Les faits -

La Commission européenne a dévoilé mercredi un plan baptisé Repower EU, destiné à mettre fin à la dépendance aux énergies fossiles russes. Dans cette optique, Bruxelles table sur 220 milliards d’euros d’investissements supplémentaires d’ici à 2027 dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou encore la décarbonation de l’industrie.

Quand on n’a pas d’argent frais, on a des idées. Tel semble avoir été le mot d’ordre de la Commission européenne pendant la préparation du plan Repower EU qu’elle a mis sur la table mercredi. Après les efforts consentis par les pays du Nord en 2020 lors des négociations autour du fonds de relance européen et du budget pluriannuel 2021-2027, le temps des largesses budgétaires semble en effet révolu, comme l’a montrée l’opposition immédiate et frontale qui s’est manifestée quand la France a lancé l’idée d’un nouvel endettement commun, au début de l’invasion russe en Ukraine.

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