Décryptage

Pourquoi le projet de Bruxelles de classer le gaz et le nucléaire comme des «énergies de transition» fait polémique

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La Commission européenne a transmis aux Etats membres, le 31 décembre, un projet de taxonomie verte qui estiment que les énergies ont leur rôle à jouer dans la transition écologique. Un texte qui suscite depuis quelques jours beaucoup de débats et de dissensions.
par Nelly Didelot et Coralie Schaub
publié le 6 janvier 2022 à 8h05

Le nucléaire et le gaz fossile peuvent-ils être mis sur le même plan que les énergies renouvelables et qualifiés de «durables sur le plan environnemental», en espérant ainsi bénéficier d’investissements considérés eux aussi comme «durables» par l’Union européenne ? La question fait l’objet d’une vive bataille à Bruxelles, dans le cadre de la mise en œuvre de la taxonomie verte européenne. Cette classification, visant à déterminer les activités qui peuvent être considérées comme «durables» et donc attirer les investissements destinés à la transition écologique, a été transmise en catimini par la Commission européenne aux Etats membres le soir du 31 décembre… Depuis, les associations environnementales dénoncent l’octroi d’un «permis de greenwasher».

Que contient le texte ?

Le document de la Commission n’est encore qu’un brouillon, transmis pour avis au groupe d’experts sur la finance durable des Etats membres et à la «plateforme sur la finance durable», qui ont jusqu’au 12 janvier pour y apporter des contributions. Après avoir analysé ces contributions, la Commission entend ensuite formellement adopter l’acte délégué d’ici fin janvier. Le texte sera ensuite transmis aux colégislateurs (Parlement et Conseil européen) pour examen et éventuelle objection. Ce qui pourra encore durer quatre à six mois.

Mais en l’état, le texte estime que le gaz et le

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