Présidence européenne: comment Macron pourrait en tirer profit
« Depuis mon élection en 2017 et avec d’autres dirigeants européens, je me suis engagé pour faire de la souveraineté européenne la condition essentielle de notre protection et de notre vie privée », affirmait Emmanuel Macron le 9 mai 2021.
Un cap qui devrait s’affirmer un peu plus encore le 1er janvier 2022 alors que la France prendra la tête du Conseil de l’Union européenne pour une durée de six mois, comme le veut l’usage. « C’est une tradition établie de longue date pour faire fonctionner l’Union européenne, explique Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors. Chaque pays, grand ou petit, a droit à son tour de présidence et c’est au tour de la France à partir du 1er janvier 2022 ».
Et si, contrairement à une idée reçue, cela ne signifie pas que la France va « diriger » l’Union européenne pour six mois, son rôle de coordinatrice n’en restera pas moins crucial: « Ce sont essentiellement les ministres qui vont être amenés à présider les travaux du Conseil, souligne Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman. On pense notamment au Conseil pour les affaires économiques et financières (Ecofin), ou Agriculture, Energie, Environnement… La France va donc coordonner les travaux de ces institutions. »
Européen convaincu, Emmanuel Macron pourra aussi profiter de cette présidence qui se télescopera avec l’élection présidentielle pour défendre l’idéal européen face à la tentation du repli nationaliste: « Il était le candidat le plus européen en tous en 2017 et il est certain qu’il va utiliser cette présidence pour faire passer un certain nombre de messages. Le mot d’ordre de cette présidence est relance, puissance et appartenance », ajoute encore Pascale Joannin.
« Cette présidence, c’est une opportunité pour les Français de se réconcilier davantage avec le projet européen », confirme Sébastien Maillard.
Sur le même thème
-
Donald Trump à la recherche du vice-président parfait
Lola Ovarlez, journaliste au service international, passe en revue les différentes options qui s’offrent à Donald Trump concernant le choix de son colistier et futur vice-président en cas de victoire face à Joe Biden en novembre prochain -
PFAS: la plus grande menace chimique du XXIe siècle ?
L'inquiétude grandit au sujet de ces composés à la toxicité avérée, que l'on retrouve désormais partout dans l'environnement -
Sénégal: sortir du franc CFA, le pari risqué de Diomaye Faye?
Promesse de campagne du nouveau président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, l'abandon du franc CFA n'est pas sans risque pour le Sénégal -
«Piepergate», «Pfizergate»… les affaires s’invitent dans la campagne d’Ursula von der Leyen
Jade Grandin de l’Eprevier, correspondante de l’Opinion à Bruxelles, fait le point sur la campagne compliquée d’Ursula von der Leyen, candidate à sa réélection à la tête de la Commission européenne -
Motion de censure: Les Républicains vont-ils faire tomber le gouvernement ?
François-Xavier Bourmaud, journaliste au service politique, revient sur la volonté de plus en plus affirmée des Républicains de déposer une motion de censure contre le gouvernement -
Européennes: Raphaël Glucksmann, le candidat qui inquiète la macronie
Antoine Oberdorff, journaliste au service politique, décrypte la bonne dynamique qui entoure Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste pour les européennes
- En Ukraine, ces Russes qui prennent les armes contre Poutine
- Motion de censure: Les Républicains vont-ils faire tomber le gouvernement ?
- Européennes: Raphaël Glucksmann, le candidat qui inquiète la macronie
- Sénégal: sortir du franc CFA, le pari risqué de Diomaye Faye?
- Sénégal: Diomaye Faye, président de «la rupture» à l’épreuve du pouvoir