«Résilience» post-Ukraine: pourquoi l’Allemagne freine sur un nouvel emprunt européen

Paris espère pousser l’idée en fin de semaine, lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE à Versailles
Olaf Scholz 08/03/2022 Solal
Le chancelier allemand Olaf Scholz ne ferait pas avaler facilement à sa coalition un mécanisme durable d'emprunt en commun.  -  Sipa Press
Les faits -

La Commission européenne a dévoilé mardi un plan visant à rendre l’Union européenne indépendante des énergies fossiles russes « bien avant 2030 ». Le plan comprend notamment la diversification des fournisseurs de gaz, une augmentation rapide de la part des énergies renouvelables dans les mix des Etats membres et une augmentation de l’efficacité énergétique. « Au Conseil européen, qui se réunit cette semaine, de se prononcer sur la nécessité d’avoir plus d’argent », a lancé le vice-président exécutif chargé du Pacte vert, Frans Timmermans, répondant à une question sur un possible nouvel endettement européen.

Réussir une belle poussée sans se jeter dans la mêlée : tel est le défi paradoxal qu’a décidé de relever la France pour tenter de guider l’Union européenne vers un nouvel emprunt commun. Tout commence par un article paru samedi dans Le Monde évoquant une discussion sur la création d’un « fonds de mutualisation pour absorber le choc de la guerre », qui se tiendrait à l’initiative de Paris lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement prévue jeudi et vendredi à Versailles.

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