Révision du code Schengen: le plus dur reste à faire pour Macron
La Commission européenne a présenté mardi un projet de réforme du code Schengen. Les modifications proposées ont pour but de favoriser une réaction coordonnée aux menaces communes telles que les pandémies, à faire en sorte que les contrôles aux frontières intérieures restent une mesure de dernier recours et à aider les Etats membres à gérer les situations d’instrumentalisation des flux migratoires.
« Protéger nos frontières est une condition indispensable, à la fois pour assurer la sécurité des Européens, pour relever le défi migratoire et éviter les drames que nous avons vécus », affirmait la semaine dernière Emmanuel Macron, s’engageant à initier une réforme de l’espace Schengen pendant la présidence française du Conseil qui débutera le 1er janvier. Si le Président de la République comptait sur la Commission européenne pour lui donner l’impulsion politique à même de favoriser son succès sur ce dossier épineux, il doit être déçu. Le projet mis sur la table mardi par Bruxelles ressemble en effet bien plus à une proposition timide d’évolution qu’à une révolution, mais devrait néanmoins créer la controverse.
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