UE : la présidence autrichienne en mesure de rassembler ?

L'Autriche, à la tête de la présidence de l'UE pour 6 mois, fait face à des critiques quant à sa capacité de mobiliser les 27 sur des projets communs.

Source AFP

Le gouvernement de Sebastian Kurz saura-t-il fédérer les 27 ? 

Le gouvernement de Sebastian Kurz saura-t-il fédérer les 27 ? 

© PETER KNEFFEL / dpa / AFP

Temps de lecture : 2 min

Le gouvernement autrichien, allié à l'extrême droite, pourra-t-il piloter pendant six mois une UE disloquée ? En pleine crise européenne sur l'accueil des migrants et l'avenir du droit d'asile, des doutes se font entendre. Le chancelier Sebastian « Kurz et son gouvernement jouent avec les peurs et sèment la discorde au sein de l'Union européenne » lançait l'eurodéputé écologiste Philippe Lamberts, mardi 3 juillet, au Parlement européen à Strasbourg.

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Le jeune dirigeant conservateur de 31 ans, au pouvoir depuis un peu plus de six mois à Vienne, bénéficie pourtant d'un soutien de taille, celui du PPE, le parti de la droite européenne majoritaire au Parlement européen, auquel il appartient. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, de la même formation, l'a d'ailleurs adoubé. « Le nouveau gouvernement autrichien est clairement pro-européen et, pour cette raison, il n'y a aucune raison de se faire du souci », a déclaré le Luxembourgeois.

« Construire des ponts »

D'autres ne partagent pas son avis : « Le chancelier Kurz défend un agenda de droite dure aux plans national et européen. Son agitation contre les réfugiés masque les problèmes urgents qui bousculent aussi bien son pays que l'UE », estime le Belge Lamberts. Sébastien Maillard, directeur de l'Institut Jacques Delors, pointe les risques que présente la présidence autrichienne de l'UE pour les six prochains mois. « Ce n'est pas la première fois qu'un parti d'extrême droite est associé au pouvoir dans un pays de l'UE, mais le contexte politique est très différent car, pour la première fois, il compte plusieurs alliés autour de la table du Conseil - les 28 États membres de l'Union - avec l'Italie, la Bulgarie et la Finlande. Il peut donc s'appuyer sur beaucoup de relais », a-t-il souligné.

Mardi 3 juillet, au Parlement européen à Strasbourg, l'eurodéputé libéral Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, mettait en garde Sebastian Kurz : « Être président du Conseil, c'est tout de même légèrement différent que d'être chancelier de l'Autriche. Vous devez construire des ponts, faire des compromis. » C'est effectivement le rôle du pays qui assure la présidence tournante de l'UE de parvenir à trouver des solutions parmi les 27 autres États qui ne sont pas forcément du même avis.


Lire aussi Autriche : Sebastian Kurz, un chef de gouvernement âgé de 31 ans

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Commentaires (13)

  • Marc-B

    Je suis en phase avec vous, et j'ajouterai que ça me choque un peu de la part de l'AFP, dont la mission est de collecter, vérifier, recouper et diffuser l'information, sous une forme neutre. La forme n'est pas neutre, et il y a très peu d'informations nouvelles. Ca manque de rigueur.

  • AllonsBon

    Par rassembler, on entend sans doute : obtenir l onction des financiers

  • berdepas

    " la présidence autrichienne en mesure de rassembler ? ". La question est un brin perverse à l'égard de l'Autriche. Son Président n'est ni plus, ni moins capable de rassembler que le nôtre, dans une Europe divisée qui risque de se rompre car l'opposition entre "les identitaires" et les extrémistes du multiculturalisme te du métissage n'est pas prêt de se calmer. On ne fera pas l'Europe des "technos" contre celle des "peuples" !