Ukraine : un sommet européen sous le signe du soutien… et de l’inquiétude

Les Vingt-Sept estiment que la fragilité du Kremlin, démontrée par la tentative de putsch avortée en Russie samedi dernier, valide leur stratégie de soutien massif à Kiev.

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a confirmé l'aide de l'Union européenne à l'Ukraine, ce jeudi à Bruxelles. AFP/John Thys
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a confirmé l'aide de l'Union européenne à l'Ukraine, ce jeudi à Bruxelles. AFP/John Thys

    La guerre en Ukraine a largement dominé la discussion du Conseil européen, ce jeudi à Bruxelles. Les Vingt-Sept estiment que la fragilité du Kremlin, démontrée par la tentative de putsch avortée en Russie samedi dernier, valide leur stratégie de soutien massif à Kiev. L’instabilité russe est en même temps vue comme un facteur de risque. « L’Union européenne va continuer à fournir un soutien fort à l’Ukraine et à son peuple sur les plans financiers, économiques, humanitaires et militaires, et ce aussi longtemps qu’il le faudra », peut-on lire en introduction du projet de conclusion du Conseil européen, qui se tient jusqu’à vendredi à Bruxelles (Belgique). Des huit pages de ce document, que Le Parisien a pu consulter, plus de trois sont ainsi consacrées à la guerre, et aux différentes dimensions de l’aide européenne prodiguée à Kiev.

    Et pourtant, il y a encore quelques semaines, une petite musique empreinte de doute commençait doucement, mais sûrement, à se faire entendre au sein des institutions de l’Union européenne (UE). Et si la fameuse contre-offensive ukrainienne — lancée entre-temps, début juin — se soldait finalement par un échec ? Combien de temps les opinions publiques européennes continueraient-elles, dans une telle hypothèse, à consentir à la politique de soutien massif orchestrée par l’UE ?