Paris, 24 juin 2019 – Intelligence artificielle et affaires sociales : mode d’emploi
Comme le fait remarquer un rapport de la Commission européenne publié le 3 mai 2019 intitulé « The future of Work ? Work of the future !», la transition numérique, dont fait partie l’Intelligence Artificielle (IA), est un processus qui entraîne déjà une restructuration du monde du travail : des emplois vont disparaître, d’autres vont apparaître, alors que certains vont se transformer. Des changements sont déjà à l’œuvre dans des secteurs comme le transport (émergence des véhicules autonomes) ou la santé (développement des technologiques et pratiques de télémédecine). Alors que plusieurs études s’accordent à dire qu’une telle évolution favoriserait la polarisation du travail, quelles conséquences la transition numérique aura-t-elle sur les systèmes sociaux européens ? Comment l’UE et ses États membres peuvent-ils prévoir les conséquences sociales de cette transition numérique, notamment vis-à-vis des « perdants » ? L’organisation du travail, entre les entreprises européennes et en leur sein, est également amenée à évoluer avec l’intégration de l’IA dans les processus de production. Quelle forme prendra cette évolution en Europe ? Cependant, les technologies d’Intelligence Artificielle ne sont pas sans risques, pour ne mentionner que ceux relatifs à la protection des données personnelles. Ces risques nécessiteraient l’élaboration de nouvelles règles et normes juridiques et éthiques : comment définir la responsabilité en cas de défaillance de l’IA ? À l’image du RGPD, des normes juridiques et éthiques européennes sur l’IA sont-elles souhaitables et/ou envisageables ?