Rome, 9 septembre 2000 – Dissertation sur les valeurs
Discours de Jacques Delors lors de la Conférence mondiale quadriennale des Abbés Bénédictins, S. Anselmo, Rome, le 8 septembre 2000.
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Les valeurs se développent dans un contexte précis, dans sa dimension spatiale comme dans sa dimension historique. Elles ne sont ni pré-établies, ni éternelles. Elles se déclinent d’une manière abstraite, mais s’incarnent dans des actions et des institutions concrètes. Autrement dit, elles illustrent à la fois une représentation du monde et un comportement. Le débat est donc permanent entre les tentatives d’exprimer formellement ces valeurs et leur traduction dans la vie concrète. Le danger est qu’au nom du pragmatisme ou mues par un certain cynisme, les acteurs de la société ne s’acharnent à étouffer le débat. C’est un risque permanent, et plus particulièrement en ce début de XXIème siècle, en raison de la domination d’un certain économisme et du désenchantement de la politique.
Je vous propose, pour notre réflexion en commun, un cadre rappelant les principaux paramètres de l’évolution contemporaine, avant de discerner, entre l’immuable et le changeant, ce que sont, me semble-t-il, les valeurs dominantes. Partant d’un regard critique sur le monde contemporain, je ne saurais me soustraire, pour terminer, à quelques propositions susceptibles, selon moi, de faire progresser notre humanité et nous-mêmes, en tant que personne.
Les valeurs se développent dans un contexte précis, dans sa dimension spatiale comme dans sa dimension historique. Elles ne sont ni pré-établies, ni éternelles. Elles se déclinent d’une manière abstraite, mais s’incarnent dans des actions et des institutions concrètes. Autrement dit, elles illustrent à la fois une représentation du monde et un comportement. Le débat est donc permanent entre les tentatives d’exprimer formellement ces valeurs et leur traduction dans la vie concrète. Le danger est qu’au nom du pragmatisme ou mues par un certain cynisme, les acteurs de la société ne s’acharnent à étouffer le débat. C’est un risque permanent, et plus particulièrement en ce début de XXIème siècle, en raison de la domination d’un certain économisme et du désenchantement de la politique.
Je vous propose, pour notre réflexion en commun, un cadre rappelant les principaux paramètres de l’évolution contemporaine, avant de discerner, entre l’immuable et le changeant, ce que sont, me semble-t-il, les valeurs dominantes. Partant d’un regard critique sur le monde contemporain, je ne saurais me soustraire, pour terminer, à quelques propositions susceptibles, selon moi, de faire progresser notre humanité et nous-mêmes, en tant que personne.