[EN] Euroquestions #40 | Embargo sur les combustibles fossiles russes : comment l’Europe peut-elle arrêter de financer la guerre de Poutine ?

Le 9 mai 1950, Robert Schuman prononce sa déclaration historique appelant à la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier. Son objectif politique était clair comme de l’eau de roche : « rendre toute guerre entre la France et l’Allemagne non seulement impensable, mais aussi matériellement impossible ». En 2022, l’Union européenne ne peut pas rendre impensable une guerre entre l’Ukraine et la Russie. Mais elle peut rendre matériellement impossible la guerre de Poutine contre l’Ukraine. En réduisant les exportations de combustibles fossiles russes, l’UE privera Poutine des centaines de milliards d’euros dont il a besoin pour soutenir son effort de guerre, le poussant ainsi à réduire le budget militaire et à négocier.
Thomas Pellerin-Carlin, directeur du Centre de l’énergie à l’Institut Jacques Delors et chercheur principal sur la politique énergétique européenne, discute de la marge de manœuvre de l’UE pour réduire les approvisionnements énergétiques russes, de l’impact sur la crise actuelle des prix des combustibles fossiles et des conséquences d’une telle décision pour l’avenir du Green Deal européen.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman prononce sa déclaration historique appelant à la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier. Son objectif politique était clair comme de l’eau de roche : « rendre toute guerre entre la France et l’Allemagne non seulement impensable, mais aussi matériellement impossible ». En 2022, l’Union européenne ne peut pas rendre impensable une guerre entre l’Ukraine et la Russie. Mais elle peut rendre matériellement impossible la guerre de Poutine contre l’Ukraine. En réduisant les exportations de combustibles fossiles russes, l’UE privera Poutine des centaines de milliards d’euros dont il a besoin pour soutenir son effort de guerre, le poussant ainsi à réduire le budget militaire et à négocier.
Thomas Pellerin-Carlin, directeur du Centre de l’énergie à l’Institut Jacques Delors et chercheur principal sur la politique énergétique européenne, discute de la marge de manœuvre de l’UE pour réduire les approvisionnements énergétiques russes, de l’impact sur la crise actuelle des prix des combustibles fossiles et des conséquences d’une telle décision pour l’avenir du Green Deal européen.