Policy Paper 165

Comment les réformes structurelles peuvent permettre à la zone euro de trouver un accord sur la convergence

Il existe deux types de convergence permettant d’améliorer le fonctionnement de l’UEM : la convergence réelle et conjoncturelle. Anna auf dem Brinke, Henrik Enderlein et Jörg Haas estiment qu’il faut se concentrer sur la convergence conjoncturelle.

Il est entendu que la zone euro nécessite davantage de convergence pour fonctionner correctement. Parallèlement, une définition commune fait défaut. Il existe deux principaux types de convergence pouvant tous deux conduire à un meilleur fonctionnement de l’Union économique et monétaire : la convergence réelle des niveaux de vie pour promouvoir la cohésion sociale, et la convergence conjoncturelle pour améliorer le fonctionnement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

Les deux types de convergence méritent de l’attention, mais la convergence réelle requiert davantage d’intervention politique que la convergence conjoncturelle. Cependant, les réformes dans la zone euro continuent à être nécessaires, de toute urgence. Il convient donc de se concentrer sur la convergence conjoncturelle. Les réformes structurelles peuvent favoriser la convergence conjoncturelle, mais il faut choisir les bonnes.

Quelles sont les réformes structurelles les plus appropriées pour renforcer la convergence conjoncturelle ? Ce policy paper d’Anna auf dem Brinke, Jörg Haas et Henrik Enderlein, respectivement chercheurs et directeur au Jacques Delors Institut – Berlin, passe en revue la longue liste de recommandations de réformes structurelles et identifie les réformes permettant de remédier au mieux au manque de synchronisation des cycles économiques. Les trois réformes prioritaires sont les suivantes :

  • Faciliter la concurrence en améliorant l’entrée et la sortie sur le marché, notamment dans le secteur des services en ouvrant certains services professionnels fortement réglementés et en travaillant à la mise en place d’un marché unique numérique ;
  • Renforcer la flexibilité sur le marché du travail et lutter contre le dualisme en réduisant la protection des insiders et en aidant les outsiders à réintégrer le marché du travail ;
  • Favoriser l’investissement dans les secteurs public et privé en limitant l’incertitude réglementaire, en créant des partenariats publics-privés et en investissant dans l’éducation et les infrastructures.
Le contexte national des réformes a son importance. Tous les membres de la zone euro devraient œuvrer en faveur de l’intégration du marché unique. Les pays connaissant un fort taux de chômage devraient se concentrer sur les réformes du marché du travail. Et ceux connaissant un déficit d’investissement devraient augmenter leurs investissements dans la limite permise par leur marge de manœuvre budgétaire.

Les réformes structurelles devraient s’inscrire dans le « Policy mix de Draghi »». Les efforts en termes de réformes devraient être accompagnés par des réformes du côté de l’offre, un stimulus du côté de la demande et un renforcement du cadre politique d’ensemble, tout en utilisant la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne.

 
Ce Policy paper n’est disponible qu’en anglais et en allemand.

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