Rapport
Concurrence sociale dans l’UE : mythes et réalités
K.Maslauskaite présente en podcast cette étude qui vise à fournir une analyse globale des diverses composantes de la concurrence sociale au sein de l’UE afin de vérifier si les différences entre États membres offrent une marge suffisante pour conduire à un « dumping social » généralisé.
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est aussi ancien que l’Union européenne elle-même. Il est cependant
devenu plus houleux ces dernières années, en raison des difficultés
économiques et des forts taux de chômage qu’ont connus de nombreux États
membres. En effet, les opinions, comme les dirigeants, craignent que
l’intense concurrence que se livrent les États autour du coût du travail
ne se solde par un nivellement par le bas en termes de normes sociales.
La
présente Étude de K. Maslauskaite vise à fournir une première analyse
des diverses normes du travail en vigueur dans les 27 États membres de
l’UE afin de vérifier si les différences inter-étatiques offrent une
marge suffisante pour conduire à un « dumping social ». Pour des raisons
de concision, seules les tendances générales à l’échelle nationale ont
été étudiées à l’aide des données les plus pertinentes.
De manière générale, l’analyse révèle certains développements intéressants et montre qu’il existe globalement peu de marge pour une concurrence entre les « anciens » et « nouveaux » États membres de l’UE.
Par conséquent, en matière de coût du travail ajusté de la
productivité, certains des nouveaux États membres ont perdu leur statut
de pays à main-d’oeuvre bon marché et sont même devenus plus chers que
les membres historiques.
Contre toute attente, trois États membres n’appartenant pas au club des PECO, le
Royaume-Uni, l’Irlande et, dans une certaine mesure, le Luxembourg,
semblent se démarquer systématiquement des autres pays en termes de coût
réel du travail, qu’il s’agisse de coûts directs ou indirects. Ces
pays pourraient donc être considérés comme les suspects les plus
crédibles en matière de concurrence sociale. Pour autant, il ne faut pas
en conclure forcément que ces pays s’y adonnent ; seulement que leur
modèle économique est plus efficace en termes de coût du travail. Comme
l’indique cette Étude, il est parfois difficile de différencier la concurrence déloyale d’une vraie concurrence améliorant le bien-être, ce qui rend l’argument du « dumping social » difficile à prouver.