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13/03/03

Considérations sur la cirse irakienne et les effets sur la politique étrangère commune à la veille d’une guerre annoncée

Les chefs d’Etat (Havel) et de gouvernement de huit pays européens (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Danemark, Portugal, Pologne, Hongrie et République tchèque), membres actuels ou futurs de l’Union européenne et tous membres de l’alliance atlantique, ont pris position le 30 janvier dans les colonnes du  » Times « , en faveur de l’union et de la cohésion avec la politique américaine, en se démarquant des réserves exprimées à Berlin et à Paris, et en cautionnant ainsi implicitement la distinction que le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld avait opérée entre les pays de la  » vieille Europe  » et les autres.

L’initiative de l’article revient au président du conseil des ministres espagnol, José Maria Aznar. Celui-ci allait rencontrer Tony Blair à Madrid le jour même de la parution de l’article et le Premier ministre britannique allait être reçu le lendemain par le Président Bush à Camp David. Depuis Suez, le Foreign Office a pour ligne de conduite de ne jamais trop se démarquer de la politique étrangère américaine. La date choisie pour la publication se situait entre le jour de la remise du rapport des inspecteurs de l’ONU, lundi 27 janvier, et le terme fixé pour la prorogation de leur mission, mercredi 5 février, date à laquelle les Américains s’étaient engagés à communiquer les preuves de la culpabilité de Saddam. La question du recours à une nouvelle résolution, pour compléter la résolution 1441 au vu des résultats de la mission d’inspection et pour légitimer le recours à la force, reste posée : elle n’est pas explicitement prévue par la résolution 1441.