De la crise à une stratégie économique européenne

Comment décrivez-vous la gestion de la crise par l’Union européenne depuis le Conseil européen du Printemps ?
L’Union européenne et la Grèce ont toutes les raisons de considérer la gestion de la crise comme un grand résultat, dont la portée va bien au-delà de ce que la plupart des observateurs croyait possible.
Les décisions de mai sont constituées par deux ensembles d’actions : les mesures de redressement de l’économie grecque et celles mises au point par l’UE.
Le premier ensemble, qui est inscrit dans l’engagement pris par la Grèce vis-à-vis de la troïka (UE, BCE et FMI) en échange d’une aide financière, constitue un plan de redressement extrêmement vigoureux qui, comparé à ceux que d’autres pays ont mis en place dans des circonstances comparables, apparait comme très fort et très courageux. Le plan, visant à réduire le déficit public de 30 milliards d’euros pour le ramener d’ici 2014 sous le seuil de 3 % du PIB, a été adopté le 6 mai à la majorité absolue par le Parlement grec.