Doutes sur le principe, les instruments et leur application

Hix met en avant deux arguments majeurs en défense d’une introduction de la “politique” au sens de débat droite- gauche au sein des institutions européennes : une confrontation idéologique avec gagnants et perdants stimulerait l’intérêt du public pour la vie politique européenne. En outre, elle assurerait au gagnant un “mandat” indiscutable, ce qui éliminerait le “blocage” qui freine le changement des règlements européens.
Personnellement, je ne vois guère de “blocage” au processus législatif de sorte que cet argument me laisse froid : si blocage il y avait, la meilleure façon de le résoudre serait vraisemblablement un changement institutionnel comprenant un accroissement des votes à la majorité.
L’idée que l’affrontement idéologique pourrait combler la distance qui sépare l’opinion des élites (généralement pro-européennes) de l’opinion publique (plus eurosceptique) mérite certes qu’on s’y arrête, car le problème soulevé est fondamentalement important, mais j’ai des doutes sérieux sur le principe envisagé, les instruments et leur application aux institutions européennes.