Elections européennes 2009 : cinq réflexions pour susciter le débat

L’auteure analyse les résultats des élections européennes de juin 2009 autour de 5 questions : Se résigner à l’abstention ? Victoire de la droite ou statu quo ? Environnement ou écologie ? Euroscepticisme ou extrême-droite ? Exigence et réticence : radicalisation d’un clivage ?
La moyenne de la participation dans l’UE pour ces élections de juin 2009 a été évaluée à 43,2%. Elle était de 45,5 % en 2004 et 62% en 1979. Le paradoxe des élections européennes continue : la participation dans l’UE diminue à chaque scrutin depuis 30 ans alors que parallèlement le Parlement européen voit ses compétences augmenter de manière considérable. Déjà grand gagnant des Traités de Maastricht, Nice et Amsterdam, il deviendra, si le Traité de Lisbonne est ratifié, co-législateur avec le Conseil dans la grande majorité des domaines d’intervention de l’Union et aura un pouvoir de blocage étendu à l’ensemble des négociations budgétaires. Les analyses qui ont précédé les élections mettaient déjà en avant le risque d’une montée de l’abstention et l’expliquaient par le manque d’intérêt, lui-même lié au sentiment que le vote n’aura pas d’impact d’une part et au manque de connaissance et de compréhension du Parlement européen d’autre part.