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Élections européennes : moins d’abstention, plus de populisme?
Les élections européennes de mai 2014 suscitent d’ores et déjà des inquiétudes liées aux risques d’une forte abstention et de scores importants des partis «populistes ». Yves Bertoncini s’efforce de relativiser l’ampleur de ces deux défis politiques tout en appelant à les relever.
Les élections européennes des 22 au 25 mai 2014 suscitent d’ores et déjà des inquiétudes liées aux risques d’une forte abstention et de scores importants des partis «populistes ». Yves Bertoncini s’efforce de relativiser l’ampleur de ces deux défis politiques tout en appelant à les relever, dans une Tribune directement inspirée de son intervention lors d’une conférence organisée le 15 octobre à Paris par les Jeunes Européens de Sciences Po.
Yves Bertoncini souligne tout d’abord qu’il est normal que des élections de nature subsidiaire suscitent un taux de participation limité, même s’il n’est pas exclu que le taux de participation aux prochaines élections européennes puisse être plus élevé qu’en 2009, compte tenu du nouveau contexte institutionnel et politique. Ce n’est pas seulement parce que le prochain président de la Commission devra être désigné en écho aux résultats des élections européennes que les citoyens pourraient voter davantage, mais surtout parce que nombre de débats nationaux ont été structurés par des enjeux européens au cours de la période récente.
Yves Bertoncini indique par ailleurs qu’une poussée électorale populiste devrait intervenir au printemps prochain, qui serait la conséquence logique de crises économiques, sociales et politiques dépassant l’UE (au deux sens du terme). Mais il précise qu’il est douteux que cette poussée populiste ait beaucoup d’impact au Parlement européen, au sein duquel l’influence des forces politiques se mesure à l’aune du nombre de sièges obtenus, mais aussi de leur cohésion interne et de leur capacité à établir des coalitions majoritaires avec d’autres partis. C’est parce que les partis populistes sont structurellement faibles au regard de ces deux derniers critères que leur progression quantitative ne devrait pas altérer le fonctionnement du Parlement européen, au-delà de la présence plus nombreuse de voix discordantes dans l’hémicycle strasbourgeois.
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