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[EN] Le Royaume-Uni et le traité constitutionnel européen

Cette analyse britannique – et critique – du « processus constitutionnel » lancé lors du Conseil européen de Laeken en décembre 2001, qui a connu une phase très animée et productive au sein de la Convention européenne avant d’aboutir à l’impasse actuelle lors du Conseil européen de Bruxelles en décembre 2003, intéressera sans aucun doute un large public. Comme on pouvait s’y attendre de la part d’un auteur aussi perspicace et incisif qu’Anand Menon, le récit qui suit de cette période intense et infructueuse de l’histoire de l’Union est un peu moins consensuel que la plupart des ouvrages publiés sur le sujet.

Mais surtout, il apporte un éclairage clair sur un revirement qui a surpris la plupart des observateurs, depuis l’attitude proactive, imaginative et positive de la délégation britannique lors de la première phase de la Convention jusqu’à son comportement beaucoup plus habituel, en retrait, à la fin des négociations. Les experts seront certainement intéressés par l’affirmation selon laquelle le mécanisme de coordination interne britannique, largement considéré comme le meilleur d’Europe, est parfaitement adapté au traitement des affaires courantes, mais qu’il a rencontré de sérieuses difficultés lorsqu’il a dû traiter des questions plus stratégiques.