[EN] Lettre ouverte sur la réponse européenne à la crise financière
À l’occasion du Conseil européen des 11 et 12 décembre, le CEPS, Bruegel, Notre Europe et l’EPC ont décidé d’adresser une lettre ouverte commune aux dirigeants européens soulignant l’ampleur des risques et appelant à une coordination accrue des politiques budgétaires, ainsi qu’à un rôle plus actif de la Commission européenne et de la BCE.

Il est désormais évident que la crise financière touche durement l’économie réelle. Les chefs d’État ou de gouvernement réunis au sein du Conseil européen devront donc envisager de prendre des mesures concrètes supplémentaires afin d’apaiser les tensions exceptionnelles qui pèsent sur le système financier européen et de contrer le très fort ralentissement économique.
En ce qui concerne le système financier, il y a environ deux mois, une réunion spéciale des chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro, à laquelle a également participé le Premier ministre britannique, a montré que, dans des situations extrêmes, les États membres peuvent éviter des réponses divergentes à la crise. Les États membres ont convenu d’une approche commune (essentiellement la recapitalisation et la garantie des engagements bancaires), dont la mise en œuvre incombe à chaque État membre. Les dirigeants de l’UE ont choisi de ne pas organiser les efforts de sauvetage dans le cadre d’une action unique menée par une institution européenne. Deux mois plus tard, il apparaît clairement que la simple coordination a ses limites.
Lorsque les gouvernements européens étaient confrontés au danger clair et présent d’un effondrement généralisé du système bancaire européen, des actions communes étaient jugées souhaitables, notamment parce que les marchés les attendaient. À mesure que le sentiment d’un danger immédiat d’effondrement systémique s’est estompé, les actions nationales se sont à nouveau dispersées. Différents pays mettent l’accent sur des politiques différentes et les mettent en œuvre de manière très différente.