[EN] L’Irlande et l’UE après le traité de Lisbonne

La multiplication des crises qui ont marqué la présidence française peut donner le vertige. En particulier, l’ampleur des turbulences économiques et financières pourrait occulter le fait que l’UE doit faire face à d’autres problèmes urgents, tels que la recherche de solutions pour sortir de l’impasse institutionnelle apparue à la suite du rejet du traité de Lisbonne par l’Irlande. Pourtant, ce traité, fruit de longues et âpres négociations, est essentiel pour consolider une dynamique institutionnelle qui peut sembler secondaire en temps de crise, mais qui s’avérera cruciale lorsqu’il s’agira de donner une base solide aux mesures d’urgence. Deux échéances fondamentales seront également affectées par la manière dont la crise sera résolue : l’élection du Parlement européen en juin 2009 et le renouvellement de la Commission en novembre. Le Conseil européen de décembre est donc crucial pour jeter les bases qui permettront de sortir de l’impasse. Notre Europe publie une note analytique de Brigid Laffan, dont l’expertise sur les questions institutionnelles permet de mieux comprendre le contexte irlandais et les options disponibles à l’échelle européenne. Plus fondamentalement, cette crise institutionnelle souligne l’urgence de sortir de l’impasse résultant du maintien de l’exigence de l’unanimité pour la ratification des traités signés par 27 États membres. Notre Europe travaille, en collaboration avec un groupe d’experts, à un rapport plus approfondi sur cette question de la ratification, qui sera publié au cours du premier trimestre 2009.