[EN] L’UE en tant que puissance tridimensionnelle: l’Europe devrait-elle consacrer davantage de moyens à la diplomatie, au développement et à la défense ?

L’une des questions qui anime le débat à l’approche des élections législatives en Allemagne est celle du montant que le pays devrait consacrer à la politique étrangère et de sécurité. Une proposition consiste à fixer un objectif européen global de 3 % du PIB pour la diplomatie, le développement et la défense. Cet objectif cadrerait bien avec le rôle que l’UE s’est elle-même attribué en tant que « puissance globale » dans les affaires de sécurité internationale.
Sur la base des données récentes relatives aux dépenses des États membres, ce document d’orientation rédigé par Nicole Koenig, chercheuse senior à l’Institut Jacques Delors de Berlin, et Jörg Haas, chercheur affilié à l’Institut Jacques Delors de Berlin, montre que les États membres de l’UE sont bien en deçà des 3 % et que les profils de dépenses sont très variés. Pour renforcer la contribution de l’UE à la sécurité globale, deux options générales s’offrent à eux : dépenser davantage au niveau national ou dépenser mieux grâce à la coopération et aux économies d’échelle. Nous démontrons que ces deux voies ont leurs limites et recommandons de les suivre en parallèle.