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23/06/12[EN] L’UE et le Printemps arabe: une vision pour nos voisins

Les soulèvements en cours dans le monde arabe ont surpris et déstabilisé les dirigeants de l’UE, qui ne semblent pas avoir su se montrer à la hauteur des événements. D’où cette déclaration de Jacques Delors, Antonio Vitorino et du conseil d’administration de Notre Europe, qui met l’accent sur un triple message :
- Les événements dans le monde arabe doivent tout d’abord être perçus comme une opportunité historique et non comme une menace : l’UE doit abandonner le compromis stérile entre dictature et islamisme, et donc sa « préférence sécuritaire », afin de construire de nouvelles relations avec des peuples qui ont démontré leur attachement aux valeurs européennes telles que la démocratie, l’ouverture et la liberté.
- Les Européens doivent apporter sans délai un soutien moral et matériel aux peuples et aux pays en mutation, afin de consolider et d’étendre leurs progrès politiques : la priorité doit être donnée aux économies, avec un programme d’aide européen massif, mais aussi aux sociétés civiles, en leur envoyant des signaux d’ouverture, notamment en matière de délivrance de visas
- Les événements dans le Sud, mais aussi à l’Est, doivent conduire à promouvoir la « politique de voisinage », en cours de révision, comme un pilier central de la nébuleuse « politique extérieure de l’UE ». Il ne s’agit donc pas d’opposer le Sud et l’Est, mais d’apporter un soutien renforcé et différencié, adapté au degré de modernisation des bénéficiaires.
Des pays comme la Tunisie et l’Égypte peuvent être les fers de lance du rapprochement entre l’UE et son voisinage : leur succès est essentiel et sera considéré comme un test pour les autres pays, mais aussi pour l’UE et ses dirigeants.