[EN] Migration: un défi négligé pour la sauvegarde de l’État-providence européen

Ce Policy Paper est une contribution de Hans Martens (EPC) au projet Think Global – Act European (TGAE). Thinking Strategically about the EU’s external action dirigé par Notre Europe – Institut Jacques Delors (rapport disponible en mars 2013, dir. Elvire Fabry, Chercheur Senior, Notre Europe – Institut Jacques Delors).
Les conséquences de l’évolution démographique future de l’Europe peuvent avoir un impact profond sur le « mode de vie européen », notamment en raison des tensions qui pèsent sur le financement de l’État providence européen, alors que les générations nombreuses issues du baby-boom partent à la retraite et que le taux de fécondité le plus bas depuis les années 1960 se traduit par une diminution du nombre de personnes qui cotisent au système.
Des réformes sont nécessaires, et la question est de savoir si les migrations peuvent contribuer à résoudre ces problèmes. Elles le peuvent, mais seulement si les économies européennes sont capables de croître suffisamment pour créer des emplois, ce qui signifie que les migrants peuvent être intégrés dans le marché du travail et contribuer ainsi au financement du système social. Cela posera des défis, car les pays qui ont un excédent de population sont aussi ceux qui se sont révélés difficiles à intégrer. Cela nécessite un changement – et une amélioration radicale – des politiques d’intégration de l’Europe, y compris non seulement un débat public sur les avantages ou la nécessité de la migration et de l’intégration, mais aussi une série d’initiatives à l’échelle européenne.