[EN] Quelle est la place de la PSDC dans la politique étrangère de l’UE ?

Ce document d’orientation est une contribution de Nick Witney (ECFR) au projet Think Global – Act European (TGAE). Réflexion stratégique sur l’action extérieure de l’UE, dirigé parNotre Europe – Institut Jacques Delors (rapport disponible en mars 2013, sous la direction d’Elvire Fabry, chercheuse senior, Notre Europe – Institut Jacques Delors).
Le traité de Lisbonne décrit la PSDC comme « partie intégrante » de la politique étrangère de l’Europe. Pourtant, les actions des dirigeants européens contredisent cette affirmation. L’UE est « aux abonnés absents » en Afrique du Nord : on parle de « mutualisation et partage », mais cela ne se traduit pas dans les faits. Les gouvernements ont fait échouer la fusion EADS/BAES pour des raisons nationales étroites.
Ce manque de sérieux en matière de défense résulte d’une lassitude à intervenir et de l’absence de toute menace militaire directe. Mais l’hégémonie occidentale est révolue, les États-Unis se tournent vers l’Asie et l’Europe est en train d’être rapidement marginalisée. Elle doit exploiter tous ses atouts, y compris ses forces armées, pour continuer à compter dans le monde.
Ce qui manque, c’est la compréhension du rôle que peuvent jouer les forces armées en tant qu’instrument de la politique. La capacité de l’Europe à offrir assistance et formation, renseignements et armes devrait être un vecteur d’influence essentiel, par exemple auprès des nouvelles démocraties d’Afrique du Nord.
Les Européens doivent repenser l’environnement stratégique mondial et la manière dont leurs forces armées peuvent soutenir la politique étrangère. Le Conseil européen devrait commander une revue de la défense européenne afin de procéder à une réévaluation stratégique et de formuler des propositions pour des projets d’intégration majeurs.