[EN] Relever le défi européen en matière de ressources à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de l’UE

Ce document d’orientation est une contribution d’Annika Ahtonen et Andrea Frontini (EPC) au projet Think Global – Act European (TGAE). Réflexion stratégique sur l’action extérieure de l’UE dirigée par Notre Europe – Institut Jacques Delors (rapport disponible en mai 2013, dir. Elvire Fabry, chercheuse senior, Notre Europe – Institut Jacques Delors).
Annika Ahtonen, analyste politique, et Andrea Frontini, assistant de programme, Centre de politique européenne (EPC) ? L’Union européenne (UE) est confrontée à un sérieux défi en matière de ressources. Elle dépend de sources externes d’énergie et d’autres matières premières, ce qui la rend vulnérable à la disponibilité des ressources et aux fluctuations des prix. Si ce problème n’est pas géré, il pourrait avoir de graves conséquences pour l’Europe et sa compétitivité, pour les secteurs public et privé, pour les citoyens et pour le bien-être général en Europe.
L’UE prend les défis environnementaux au sérieux, du moins sur le papier, et a élaboré un certain nombre de politiques et d’initiatives internes pour lutter contre les problèmes liés à la perte de biodiversité, à l’utilisation inefficace des ressources et à la mauvaise gestion des déchets. Il est largement reconnu que l’UE doit travailler ensemble pour relever le défi énergétique. Parallèlement, l’UE adopte une double approche à l’égard des dimensions extérieures des défis liés aux ressources. Premièrement, l’UE a fait du développement durable un élément à part entière de son discours à l’échelle mondiale. Deuxièmement, comme tous les acteurs, elle a intérêt à protéger ses propres intérêts dans un contexte de concurrence mondiale croissante pour les ressources. Toutefois, afin de relever efficacement le défi des ressources, l’UE doit à la fois passer de la parole aux actes au sein de l’Europe et clarifier sa stratégie extérieure et les moyens de la mettre en œuvre.
Des réformes sont nécessaires, et la question est de savoir si les migrations peuvent contribuer à résoudre ces problèmes. Elles le peuvent, mais seulement si les économies européennes sont capables de croître suffisamment pour créer des emplois, ce qui signifie que les migrants peuvent être intégrés dans le marché du travail et contribuer ainsi au financement du système de protection sociale. Cela posera des défis, car les pays qui ont un excédent de population sont aussi ceux qui se sont révélés difficiles à intégrer . Cela nécessite un changement – et une amélioration radicale – des politiques d’intégration de l’Europe, y compris non seulement un débat public sur les avantages ou la nécessité de la migration et de l’intégration, mais aussi une série d’initiatives à l’échelle européenne.