Accéder au contenu
 Policy Paper
30/10/16

[EN] Un nouveau chapitre dans les relations énergétiques entre l’UE et l’Algérie

Alors que l’Algérie représente l’un des trois principaux fournisseurs de gaz naturel de l’Union européenne, sa part dans la structure des importations de l’UE a diminué au cours de la dernière décennie. Plusieurs facteurs semblent expliquer cette évolution. D’une part, la demande énergétique algérienne en forte hausse exerce une pression à la baisse sur les volumes de gaz disponibles pour les exportations étrangères, ce qui réduit la rentabilité du secteur énergétique algérien. Dans le même temps, la production totale de gaz algérien a diminué au cours de la dernière décennie, les grands gisements matures s’épuisant.

La forte dépendance de l’économie algérienne vis-à-vis des revenus tirés des hydrocarbures fait des évolutions critiques du secteur énergétique une menace sérieuse pour la stabilité économique et la résilience sociale du pays. Si rien n’est fait, cela risque d’avoir un impact direct sur l’UE. La sécurité de l’approvisionnement en gaz, la résilience des pays voisins du sud de l’UE et, potentiellement, la sécurité même de l’UE pourraient être affectées.

Ce document d’orientation rédigé par Jekaterina Grigorjeva, chercheuse affiliée à notre bureau en Allemagne, l’Institut Jacques Delors – Berlin, attire l’attention sur la nécessité d’une coopération énergétique plus forte et plus ciblée entre l’UE et l’Algérie. Il propose une transition énergétique soutenue par l’UE en Algérie, visant à faire passer la consommation intérieure algérienne aux énergies renouvelables. Cette initiative peut s’appuyer sur les instruments européens déjà existants, à savoir le Forum des entreprises UE-Algérie dans le domaine de l’énergie et le cadre révisé de la politique européenne de voisinage.