[EN] Véhicules électriques: l’avenir de la mobilité européenne et le leadership industriel en jeu

À l’approche des élections européennes, le changement climatique est un sujet de préoccupation croissant pour de nombreux Européens. Un quart des émissions de gaz à effet de serre en Europe provient des transports, alors que pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, l’Europe devrait devenir une économie neutre en carbone d’ici 2050, ce qui implique de ramener les émissions de son système de transport à un niveau proche de zéro. L’Union européenne (UE) s’est activement employée à créer un cadre visant à rendre notre mobilité plus propre, mais elle reste confrontée à de nombreux défis pour mettre en œuvre ces réglementations et réaliser une transition socialement équitable.
Les décideurs politiques de l’UE qui seront bientôt élus, à savoir les nouveaux membres du Parlement européen et les commissaires nouvellement élus, prendront des décisions clés pour façonner ce nouveau paysage de la mobilité. Par leur vote le 26 mai, les citoyens de l’UE ont la possibilité de leur envoyer un message clair.
Pour réaliser la transition entre le système de mobilité polluant d’aujourd’hui et le système de mobilité propre de demain, il n’existe pas de solution miracle, mais il est possible d’articuler plusieurs solutions. La mobilité future doit reposer sur des modes de transport économes en énergie et à faibles émissions, qui utilisent des énergies propres. La solution ne sera pas uniquement technologique. Notre conception de la mobilité doit évoluer vers une approche plus durable, en commençant par réduire les besoins de déplacement. Une solution globale peut s’appuyer sur plusieurs dimensions : la réduction et l’optimisation de nos besoins en matière de mobilité, la numérisation, l’économie collaborative et les changements de comportement.
L’électrification est l’une des solutions qui émergent à l’échelle mondiale. Néanmoins, de nombreuses questions subsistent concernant les émissions de CO2 des véhicules électriques (VE) par rapport aux véhicules diesel et essence, les infrastructures de recharge, le coût d’acquisition et d’utilisation d’une voiture électrique, l’impact environnemental de la production des VE (en particulier des batteries) et l’impact de cette transformation sur l’industrie automobile européenne et ses millions d’emplois.
Cette note se concentre sur la question de la mobilité électrique et conclut que les véhicules électriques ne suffiront pas à eux seuls à rendre notre mobilité propre, mais qu’ils constituent un élément clé de la solution.