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13/04/07

États généraux européens : 3000 participants relancent le débat

Il y a quelques mois, trois organisations, Europanova, le Mouvement européen France et Notre Europe, ont souhaité que l’anniversaire des 50 ans du Traité de Rome soit l’occasion d’une vraie célébration en France, d’envergure nationale et mobilisant la société civile dans toute sa diversité. Bien sûr, tout n’est pas parfait aujourd’hui. Et pourtant, même s’il y a encore de nombreuses étapes à franchir, même si l’Europe vit une période d’incertitude après les « non » français et néerlandais au Traité constitutionnel, l’Union européenne reste l’invention politique la plus ambitieuse et idéaliste jamais réalisée. Et que l’Europe vive une des plus longues périodes de paix de son histoire doit être constamment rappelé et admiré. Certes, c’est à une nouvelle génération de prendre le relais afin d’écrire la prochaine page de l’histoire de l’intégration européenne. Mais comment le faire sans saluer ce qui a été accompli, sans remercier ceux grâce à qui tout cela a été possible et sans s’inspirer à nouveau de cette philosophie révolutionnaire des Pères fondateurs qui a permis la réconciliation par la création d’une solidarité de fait.

Les premiers Etats Généraux de l’Europe, qui ont lancé le samedi 17 mars à Lille la semaine de célébration du 50e anniversaire du Traité de Rome, ont mobilisé plus de 3000 personnes et une quarantaine de partenaires. Personnalités politiques, représentants de la société civile, entrepreneurs, syndicalistes, étudiants, citoyens de tous âges et de tous horizons, ont réfléchi ensemble, lors de débats en réunions plénières et en ateliers, à des thématiques les plus variées. Dans un village associatif, les organisations présentes ont pu faire part de leur activité et montrer comment les participants pouvaient prolonger demain leur action européenne. Un café littéraire a réuni plusieurs auteurs d’ouvrages sur l’Europe qui ont répondu aux questions du public et dédicacé leur livre. En sortant des salles pleines à craquer, entre deux ateliers, les participants prenaient un verre au comptoir. Le pari de la fête et d’un grand foisonnement de débats et d’idées, autour du thème de la fierté européenne, a été réussi.