Les monuments, les tableaux, les paysages ont un goût d’éternité. Mais eux-mêmes sont périssables. Sous l’effet des guerres et des péripéties, d’une surexploitation ou simplement d’une longue négligence, ils finissent détruits, usés ou érodés, laissant parfois leurs seules ruines en romantique souvenir. En cette Année européenne 2018 du patrimoine culturel, l’Institut Jacques Delors s’attache au patrimoine disparu et à celui, comme l’on dit au sujet des espèces, en voie d’extinction. Celle-ci n’est toutefois jamais inéluctable. Le génie humain n’est pas seulement de produire des chefs d’œuvre mais aussi de les faire renaître.