La PAC et les autres politiques européennes : particularité et convergence
Bruxelles, 3 décembre 2008

L’accord Chirac-Schroeder de 2002, qui gelait le niveau de dépenses agricoles, prendra fin en
 2013 avec l’entrée en vigueur du nouveau cadre budgétaire pluriannuel. La PAC, qui voit ses
 dépenses diminuer constamment en valeur relative au sein du budget communautaire, garde
 un poids financier considérable avec 52M€, soit plus de 40% du budget européen. Mais les
 nouvelles responsabilités de l’UE élargie et les nouveaux défis à l’horizon 2020 font peser
 une lourde hypothèque sur une PAC très critiquée malgré les réformes (1992, 1999, 2003) et
 appellent à une profonde révision de la régulation en matière agricole.
Lors du bilan de santé de la PAC, le Conseil européen a engagé une réflexion sur les défis
 agricoles à moyen terme qui est appelée à se prolonger. Cet examen était nécessaire car les
 évolutions récentes remodèlent l’horizon agricole, en termes de niveau des prix, de pression
 sur la demande alimentaire mondiale, de gestion des ressources naturelles, de changement
 climatique, etc. mais le débat de fond sur les objectifs politiques à moyen terme et les
 arbitrages budgétaires, n’a pas encore eu lieu. Or l’occasion d’une redéfinition politique et
 financière pourrait se présenter avec la révision à mi-parcours des perspectives financières
 actuelles (2008/2009).
Afin de construire un dialogue qui prenne en compte la complexité de ces enjeux, Egmont et
 Notre Europe ont invité experts, représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil
 européens, syndicats et chercheurs, spécialistes des politiques communes, à débattre des
 nouveaux contours du projet agricole européen. Après avoir analysé les spécificités d’une
 régulation de l’agriculture et de la ruralité (session 1), et appelé à une meilleure cohérence
 entre la PAC et les autres politiques communautaires (session 2), les intervenants ont abordés
 les enjeux budgétaires de la réforme (session 3).


