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25/10/10La stabilité, oui; mais aussi la croissance

En cette veille du Conseil européen d’octobre, quel est l’état de la situation ?
2010 restera assurément l’année où la crise a frappé l’Europe de plein fouet. Celle-ci s’est installée en Europe non parce que ses causes étaient essentiellement de nature européenne (au contraire, l’Europe ne souffrait pas de déséquilibres extérieurs, pas plus que d’une épargne intérieure insuffisante, et se caractérisait par des formes de finance spéculative moins extrêmes). Plus simplement, la crise a endossé un caractère européen car, à un moment donné, les marchés se sont peu à peu rendu compte qu’elle ne disposait pas des instruments appropriés pour la gérer. En d’autres termes :l’Union manquait en quelque sorte d’unité. Cette réalité a sérieusement ébranlé la confiance dans la capacité de l’Union économique et monétaire à surmonter la tempête. Et si les spéculateurs se sont dans un premier temps attaqués à la solvabilité de certains États membres et à la capacité de certains débiteurs souverains à survivre à long terme, la cible ultime n’était autre que l’Union elle-même.