Accéder au contenu
12/11/07

Le Traité de Lisbonne : relance d’un Traité ou Traité de la relance ?

L’accord sur le contenu d’un nouveau « Traité Réformateur » intervenu à l’occasion du Sommet informel de Lisbonne des 18 et 19 octobre est une bonne nouvelle pour l’avenir de l’Union européenne. Pourvu que ce Traité de Lisbonne soit ratifié dans les 27 pays de l’UE – et la partie n’est pas gagnée –, il pourrait marquer la fin d’une longue période d’incertitude sur l’avenir des institutions européennes dans une Europe élargie, qui perdure depuis près de 12 ans maintenant. Il pourrait être aussi le signal d’une nouvelle dynamique européenne, enrayée depuis les rejets français et néerlandais du Traité constitutionnel au printemps 2005.

De nombreuses avancées sont conservées dans le Traité de Lisbonne et à ce titre, il s’agit d’un texte important. En même temps, il contient des dispositions dont la mise en œuvre soulève un certain nombre de questions. Par ailleurs, certains changements par rapport au Traité constitutionnel sont révélateurs d’un état d’esprit qui n’est pas nécessairement propice à de grandes démonstrations de volonté politique commune. En conséquence, s’agit-il juste de la relance d’un Traité, qui était indispensable pour sortir l’UE de l’impasse, ou ce Traité est-il annonciateur d’une vraie relance, celle permettant de définir avec les citoyens européens le projet commun que l’UE souhaite porter dans le monde globalisé du 21e siècle ? Seul le cours des prochaines années pourra nous éclairer mais soyons optimistes et donnons le bénéfice du doute à la seconde hypothèse.